Kheireddine Zetchi… plus en odeur de sainteté dans les parages des autorités en charges des affaires du pays ? C’est du moins ce que révèlent les manchettes de la presse algérienne. La face cachée d’un sacre, a titré un journal. C’est quoi le pourquoi du comment, s’interroge le peuple ?
Selon les écrits de presse, le chef de l’Etat par intérim, M. Bensalah, n’aurait pas apprécié l’accueil qui lui a été réservé par la FAF et la sélection algérienne. A l’arrivée du chef de l’Etat, les joueurs faisaient la sieste et, sur insistance des services de la présidence, Belmadi et ses joueurs ont été réveillés et pressés de descendre rencontrer le chef de l’Etat. Chose qui aurait sensiblement dérangé le coach algérien, lui si pointilleux sur la préparation et ses corollaires.
S’ajoute aussi l’injonction faite à Zetchi d’acheter pour 400 000 dollars de billets pour la finale de la coupe d’Afrique. Injonction à laquelle le président de la FAF aurait signifié une fin de non-recevoir au motif que la fédé ne disposait pas d’une telle somme au Caire et qu’il ne pourrait pas par la suite justifier cette dépense.
Et toujours dans ce contexte à couper au couteau, la proposition faite au staff dirigeant du foot national de faire défiler les Verts même en cas de défaite.
Et surprise venant confirmer l’eau dans le gaz de la victoire, Zetchi est zappé de la photo-souvenir des Verts avec le trophée autour du chef de l’Etat. Question : Zetchi est-il coupable d’un crime de lèse-majesté ? Ou son remplacement était-il prévu, dessiné, décrété quelle que soit l’issue du périple des Verts en Égypte ? En tout cas, cette après-CAN accroche son chariot à une suite qui risque de mettre en pièces l’acquit obtenu magistralement en terre égyptienne.
Via cette affaire, la 2e étoile algérienne prend des contours politico-populiste qui ne peuvent que la faire pâlir, dit le quidam encore sous le charme de l’épopée des Verts. Foot et politique, amours toujours impossibles.
Zetchi, et quel que que soit son futur à la tête de la FAF ou dans les parages du foot, peut se targuer d’avoir débarrassé le foot national de la consanguinité qui drape ce sport dans le même maillot que l’affairisme, d’avoir eu la main verte en ramenant Belmadi et d’avoir, au bout de juste 2 ans, pu redorer le blason à une EN qui copinait avec la risée du foot africain.
N’en déplaise à la politique et au populisme, la victoire algérienne en Égypte ne pouvait, en ces temps de Hirak pluriel, qu’être politiquement incorrect .
Zetchi évincé ou démissionné ? Théorie des ballons qui roulent, oblige, le magique Belmadi risque de prendre une tangente qui sera fatal à l’élan fennec.
La Nation
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