Les rumeurs augmentent quant à savoir si l’ex-femme de Mohamed VI a eu le même sort que Haya de Jordanie ou les filles de l’émir de Dubaï
Les seules photos lisibles de Lalla Salma ont été sorties des archives, datant d’au minimum un an et demi. Celle qui était autrefois princesse du Maroc et épouse du roi Mohamed VI est totalement absente de la scène, ce qui ne cesse de contraster avec la vie publique active qu’elle menait avant le divorce, d’événement en événement, portant des vêtements analysés au millimètre près par les magazines de tendance du monde entier. Aujourd’hui, on parle – au compte-gouttes-, de ses activités supposées, que personne n’a pu voir ni confirmé, à l’instar de ses allées supposées au cinéma à Rabat accompagnée de sa fille Jadiya, ou récemment, ses vacances d’été dans la mer Égée, sur un yacht de luxe dont les photos ont fait des ravages au sein de la population meutrie par la pauvreté et le chômage.
Les fuites soudaines sur le sort luxueux de Salma, qui cherchent à donner une apparente normalité à la vie d’une princesse divorcée dans des circonstances pas très claires et répudiée d’une manière radicales par la royauté, s’intensifient au fur et à mesure que le temps avec elle en état de disparition. Il y a deux semaines, la presse grecque a annoncé que Salma, 41 ans, passait quelques jours dans la mer Égée avec son fils, le prince héritier Hasan, sur le yacht Serenity, à 600.000 euros par semaine et entouré de personnel de service. Bien sûr, aucune photo officielle ni officieuse, pas de déclaration fiable pour le confirmer.
En plus des doutes sur l’existence ou non de ce voyage, la nouvelle a poussé la presse française à se demander s’il était interdit à Salma d’être avec ses deux enfants à la fois, une stratégie possible du roi pour éviter une fuite de son ex-femme avec ses deux enfants, dont le candidat pour le remplacer sur le trône. Dans un événement sans précédent depuis la révélation du divorce, le monarque Alaouite a répondu à ce qu’il a appelé des « affirmations extrêmement graves », et il l’a fait dans une déclaration apparemment signée aussi par Lalla Salma. Par l’intermédiaire de l’avocat du roi, Eric Dupond-Moretti, les deux nient les rumeurs selon lesquelles Salma aurait des restrictions de mobilité, telles que de voyager avec les deux enfants en même temps à l’étranger. Au-delà de confirmer indirectement et officiellement que le couple est divorcé, rien ne garantit que Salma est vraiment derrière ce communiqué.
Mais le nom qui a déclenché davantage les alarmes à Rabat est celui de la fuite de Haya de Jordanie. Au fir et à mesure qu’apparaissent des informations sur la façon dont elle a quitté son mari, les rumeurs se multiplient également concernant si Salma a subi le même sort qu’elle et les filles de l’émir de Dubaï, Mohamed Bin Rashid al Maktum. La jeune princesse Shamsa, qui a fui son père en 2000, a été localisée au Royaume-Uni et retournée dans un avion privé (on ne sait rien sur sort). Sa sœur Latifa a essayé de faire la même chose à l’âge de 33 ans, mais elle a également échoué: elle a été capturée en pleine fuite à bord d’un bateau.
Sans signe de vie
Réputé ne rater aucun acte officiel de celui qui était son mari, Salma n’était pas présente lors de la visite des rois Philip et Letizia au Maroc en février, ni dans celle du prince Henry et de Meghan Markle peu après. Dans d’autres circonstances, elle aurait agi en tant qu’amphitryonne et relations publiques du royaume alaouite. Mais au lieu de cela, Salma a été l’objet dans une absence très remarquée dans le palais, ce qui a confirmé le divorce et a suscité des inquiétudes quant à son avenir en tant que mère des enfants du roi et en tant qu’ancienne épouse du commandeur des croyants.
Haya de Jordanie est aussi passée par cette absence suspecte lorsqu’elle a manqué son revdez-vous préféré: les courses Ascot en Angleterre. La seule différence est que, dans le cas de Haya la fugue est bien confirmée depuis Dubaï, alors que Salma Bennani n’a montré aucun signe de vie. Et nombreux sont ceux qui s’interrogent sur son état de santé et sa situation personnelle. « Les comparaisons ne sont basées sur rien, à l’exception que les deux sont des princesses », a averti Eric Dupond-Moretti.
Mohamed VI est arrivé au pouvoir il y a exactement deux décennies, un débarquement qui était une sorte de soupir pour la population, confiante que cela apporterait le changement que son père, Hasan II, avait toujours refusé au Maroc. C’était un jeune roi qui avait promis de faire du pays le plus moderne de la nation arabe, accompagné d’une autre jeune femme aux cheveux roux appelée Salma. D’ailleurs, il a été le premier monarque marocain à autoriser sa femme à comparaître en public, à lui attribuer le titre de princesse et à lui permettre d’exercer une fonction allant au-delà de celle d’être la mère de l’héritier. Mais vingt ans plus tard, Mohamed VI est également le premier monarque marocain à divorcer publiquement et dans des conditions peu claires.
Mohammed VI, deux décennies sur le trône
Le scandale du divorce gâche la fête au roi Mohamed VI, qui célèbre cette semaine deux décennies de son intronisation, un fait qui a eu lieu quelques heures seulement après le décès de son père, Hasan II, le 23 juillet. Son père avait dirigé le pays avec une main de fer, malgré que cette journée a été caractérisée par l’arrêt des programmes de télévision pour se limiter à l’emission des versets du Coran pour pleurer la mort du roi.
Source : El Mundo, 29 jui 2019
Tags : Maroc, Mohammed VI, Lalla Salma, Haya de Jordanie,