Maroc: « Je m’appelle Mohamed Hmamou, ex détenu du mouvement populaire dans le RIF

Rachid Oufkir

J’ai été arrêté par le gang de policiers d’Imzouren, en compagnie de mon cousin Ezzedine Hmamou dans la rue et en plein jour, et non pas après minuit, comme indique le procès-verbal préliminaire de la police judiciaire.

Nous avons subi la torture physique et psychologique terribles de la part de la police, quant aux insultes, calomnies dans les pires paroles à notre endroit et à celui de nos parents « enfants d’ espagnols », enchanteurs الفتانين « séparatistes » et enfants de putes, bande de bâtards, c’est devenu monnaie courante dans les commissariats de police envers les détenus du mouvement populaire en particulier, etc. ainsi que la signature du PV contrefait, sous la contrainte, sous la menace de violence et d’humiliation.

Nous y sommes restés 13 heures, les mains menottés dans le dos, et les 4 jours que nous y avons passés, c’était comme si c’était quatre ans.

La prison de Zaio, où j’ai passé ma peine, vit toujours au rythme des années de braises et de plomb et celui des années quatre-vingt.
Tout cela parce que je suis sorti dans la rue pour réclamer un emploi, une éducation et un hôpital, ainsi que pour lever du siège du RIF et la marginalisation de la région.

Jusqu’à présent, j’étais au chômage et même la simple agriculture de subsistance, qui était mon gagne pain avant mon enlèvement, n’est plus disponible à cause de ma détention et là je suis incapable de la reprendre.
Par conséquent, nous vous certifions que nous sommes toujours fidèles au serment prêté et que nous n’abandonnerons jamais, déterminés jusqu’à la libération des personnes innocentes et l’arrachement de nos droits confisqués.

Liberté à tous les séquestrés innocents.

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