Alors que les avertissements se multiplient en ce qui concerne les tentatives des services de renseignement israéliens et américains pour déstabiliser l’Algérie via la Libye voisine, l’armée algérienne vient de saisir des armes dans le sud-est du pays, à la frontière avec la Libye.
L’ancien bras droit de Khalifa Haftar, cité par le site Algérie patriotique, a mis en garde l’Algérie et l’ensemble des pays du Maghreb contre les visées expansionnistes de l’homme fort de l’Est libyen.
« Dans un entretien à la radio Alger Chaîne III, le colonel Mohamed Al-Hidjazi a révélé que le maréchal autoproclamé a tenu une réunion secrète avec des officiers supérieurs du service secret israélien, le Mossad, avant l’offensive qu’il a lancée contre Tripoli. »
L’officier dissident libyen a également révélé que Khalifa Haftar était en contact permanent avec les services secrets français.
Mohamed Al-Hidjazi a expliqué que l’objectif des puissances étrangères qui ont ordonné à Khalifa Haftar de marcher sur la capitale libyenne est d’étendre son hégémonie à l’ensemble de la Libye et de s’imposer comme la seule et unique autorité dans ce pays déchiré par une guerre civile sanglante depuis le renversement du régime de Kadhafi par la France et le Royaume-Uni.
Les propos d’al-Hidjazi interviennent alors que le ministère algérien de la Défense vient d’annoncer dans un communiqué que les unités de l’armée avaient saisi des armes de guerre et détruit par drones des cibles terroristes dans le sud-est du pays, à la frontière avec la Libye.
« Le 30 mai, les unités de la lutte antiterroriste de l’Armée nationale populaire (ANP) algérienne ont découvert un important stock d’armes et de munitions au nord-est d’In-Amenas, à la frontière sud-est de l’Algérie avec la Libye », indique un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN).
L’ANP a également procédé à des opérations de destruction de cibles terroristes par drones, informe le communiqué cité par l’agence d’information russe Sputnik.
Dans le cadre de la lutte antiterroriste, les unités de l’ANP ont découvert lors d’opérations de recherche et de fouille « une cache d’armes et de munitions contenant : un lance-roquettes RPG-7, trois obus pour lance-roquettes RPG-7, trois fusils mitrailleurs de type Kalachnikov, ainsi que trois chargeurs et une certaine quantité de munitions », détaille le communiqué du MDN.
Selon la même source, des drones de l’ANP « ont mené des vols de jour et de nuit, les 29 et 30 mai, pour détruire des cibles terroristes ayant été localisées lors d’une opération de reconnaissance aérienne ».
Les révélations du dissident Mohamed Al-Hidjazi sont à prendre très au sérieux, Khalifa Haftar n’étant pas connu pour être un proche des thèses algériennes dans le complexe dossier libyen.
L’Algérie, qui a joué un rôle central dans les pourparlers inter-libyens, a toujours appelé à un dialogue inclusif. Ce que « l’homme lige » de la France et des Émirats arabes unis refuse, retardant ainsi toute solution pouvant mettre fin au chaos qui règne en Libye depuis huit ans.
Après la chute du pouvoir de Mouammar El-Kadhafi en 2011, les flux de circulation d’armes de guerre dans toute la région du Sahel ont augmenté d’une manière inquiétante. Des saisies d’armes et de munitions dans le sud de l’Algérie, notamment près des frontières avec la Libye, le Niger et le Mali, sont régulièrement annoncées par le MDN.
PressTV, 1 juin 2019
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