Algérie : Les vertus du consensus

On ne le répétera jamais assez. Et on le dira autant de fois que l’exige la situation exceptionnelle et le veut la sagesse. Le peuple algérien a montré au monde un sens des responsabilités et une maturité, en phase avec sa marche vers son destin démocratique.

Le bond qualitatif est indéniablement indissociable de l’héritage que le mouvement du 22 février a capitalisé en vertus fondamentales. Ce sont les valeurs de justice, de liberté, d’unité et de fraternité qui constituent le socle de la 2e République aux antipodes de la culture de la haine, de l’ethnicisme réducteur, de l’exclusion et du radicalisme.

Il est admis que des pyromanes, en alliance avec les forces de la conjuration démasquées, tentent de vampiriser une dynamique de changement incontestable pour en faire le levier du chaos programmé, manifestement inscrit dans le vide institutionnel ardemment recherché et le refus de toutes les solutions de sortie de crise, notamment constitutionnelles.

Le douloureux chapitre du lynchage des membres du gouvernement, pourtant chargés de la gestion des affaires courantes pour satisfaire aux besoins essentiels du citoyen, est la marque hideuse d’une dérive attentatoire aux fondements des institutions républicaines et porteuse de velléités anarchiques.

Il s’agit, fera remarquer le général de corps d’armée Ahmed Gaïd-Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major de l’ANP, d’un «phénomène étrange» et de «comportements contraires aux lois de la République que ne peut accepter le peuple algérien jaloux des institutions de son pays et que ne peut tolérer l’Armée nationale populaire, qui s’est engagée à accompagner ces institutions conformément à la loi».

Et c’est parce que l’Algérie est notre maison commune qu’il urge de la préserver des dangers de la division et de l’instabilité dont nul mieux que le peuple algérien ne connaît le coût dramatique.

Ensemble, main dans la main, il est possible de sortir grandi de cette nouvelle épreuve qui nécessite une quête consensuelle de «toute proposition constructive et initiative allant dans le sens du dénouement de la crise», comme l’a justement souligné le général de corps d’armée Gaïd-Salah.

Cette main tendue interpelle l’opposition, appelée à transcender ses querelles de leadership, et le mouvement du 22 février tenu de choisir ses représentants pour, d’abord, séparer le bon grain de l’ivraie et, ensuite, constituer une force de propositions efficiente.

Horizons

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