Il semble que la France a lâché le Maroc au Conseil de Sécurité. Le dernier rapport du Secrétaire Général de l’ONU n’a pas été clément envers le Maroc.
Pour la deuxième fois, le chef de l’ONU montre du doigt les autorités marocaines autant sur le plan des violations de l’Accord Nº1 que sur les mesures des restrictions imposées au territoire du Sahara Occidental que le Maroc a converti en prison à ciel ouvert.
Le dernier rapport d’Antonio Guterres sur le Sahara Occidental dévoile que l’ONU continue d’être en conflit avec le Maroc à cause de la MINURSO, une mission qui non seulement n’a pas droit de porter des plaques onusiennes mais empêchée aussi de faire son travail concernant la situation de la population.
La première fois que l’ONU a critiqué le Maroc pour ses actions contre la MINURSO était en 2012 lorsque Ban Ki-moon a dénoncé, entre autres, les activités d’espionnage auxquelles se livrent les autorités marocaines en vue de contrôler les mouvements des officiels onusiens. La réaction de Rabat a été le désavouement de l’Envoyé de l’ONU pour le Sahara Occidental, l’américain Christipher Ross.
A l’époque, François Hollande venait d’être élu à l’Elysée après avoir gagné la bataille d’une campagne électorale où les marocains ont soutenu Nicolas Sarkozy. Hollande n’était pas des accoutumes de bienfaits de La Mamounia et il faisait peur aux marocains et le fait que son premier déplacement à l’étranger se fasse en Algérie a été la goutte qui a débordé la vase.
En lisant le dernier rapport de Guterres, il y a lieu de se demander si la France n’a pas tourné, une nouvelle fois, le dos aux marocains au sein du Conseil de Sécurité.
Le Makhzen, convaincu que ses alliés occidentaux, la France et les Etats-Unis, même si leur soutien au plan d’autonomie n’est plus à nier, n’ont pas l’intention de l’imposer aux sahraouis, s’agite dans tous les sens tellement la douleur est épouvantable. La douleur de se sentirimpuissant face au combat d’un peuple que les marocains, régime et citoyens, méprisent et villipendent.
Ainsi les autorités marocaines, déçus par la France et par leurs mauvais calculs, ne savent plus à quel saint se vouer. Alors, ils annoncent l’implication de sahraouis dans des prétendues cellules supposément liées au terrorisme, multiplient les gestes envers les sionistes…. Et surtout se tournent vers leurs services secrets en vue de faire profit de la difficile situation en Algérie.
C’est ainsi que la DGED monte des opérations des déstabilisation des relations franco-algériennes. Dans ce cadre, le site Maghreb Intelligence, une création des services de Yassine Mansouri, a publié le 23 avril 2019 une information censée être exclusive indiquant que l’Elysée avait demandé des explications après l’arrestation de Isaad Rebrab.
Dans un communiqué transmis à la rédaction du site DIA, l’Ambassade de France en Algérie dément formellement les allégations du site Maghreb Intelligence selon lesquelles elle aurait « pris attache avec le ministère des Affaires étrangères algérien pour lui demander des renseignements sur les éléments du dossier judiciaire » de l’homme d’affaires Issad Rebrab.
L’Ambassade de France en Algérie rappelle, une nouvelle fois, que la France respecte la souveraineté de l’Algérie et celle de son peuple ami, qu’elle ne s’ingère pas dans ses affaires intérieures et qu’elle n’a aucune volonté de le faire.
Juste après le démenti de l’Ambassade de France, l’article a été supprimé.
Le Maroc n’a plus rien à offrir à la France, son « amant » dont il n’est « pas particulièrement amoureux » mais qu’elle est « obligée à défendre », selon les mots de l’ancien ambassadeur français Gérard Araud. Rabat craint qu’à cause de l’épuisement des ressources marocaines, la France ne se tourne vers l’Algérie, un terrain encore fertile à exploiter et parasyté par les sociétés chinoises.
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