Qui est le détenu politique Said Oba Mimoun ? D’où vient-il ?
Son grand-père ancestral, Sidi Ayad, fondateur de la ville antique, douar Sidi Ayad, est découvreur de la mine d’or à Ahouli au 17ième siècle. Il a fondé la ville, la Zawiya, l’ancienne école et a exploité la mine.
Tout l’or qu’avait accumulé pendant un an de travail, grâce à ses ouvriers/esclaves, a été volé de l’un des Sultans du Maroc. Selon l’histoire circulant au sein des paysans, un des sultans aurait demandé à Sidi Ayad de collecter le produit en or pendant une année entière, et il avait collecté cette énorme quantité d’or. Le Sultant avait besoin de cette quantité d’or dans la construction de la route entre Meknès et Fès. L’armée du Sultant avait venu pour récupérer l’or, mais Sidi Ayad est mort et l’or est disparu. Sa famille avait quitté le lieu après avoir installa un sanctuaire pour lui rendre visite, pour chercher l’or perdu/volé.
Son grand-père Sidi Ayad, avait fondé la ville antique dans une zone stratégique de la vallée. Après la découverte de la mine d’or, il est devenu riche. Tout l’or recueilli pendant un an fut volé par un le Sultant et sa ville est détruite. Les membres de sa famille sont transformés en nomades et tombés en conflit avec les tribus voisines. Des guerres ont été éclaté à cause des frontières et resté une source de conflit des tribus.
Le conflit de la question des frontières déclenché par la décision administrative imposées par l’État en 2012 l’approuvait, et la lutte des paysan-nes de Sidi Ayad pour récupérer les 10 000 hectares qui avaient perdu est déclenchée.
Son grand-père, le dernier de ses ancêtres, à la fin du 19ième, est le leadeur défenseur du territoire de la tribu Sidi Ayad. Il a été soumis à la torture au cours de sa vie et a été maintes fois arrêté et traîné à cheval : sur le dos, les mains ficelées et tiré à cheval. Il est toujours sur le point de se battre contre les ennemis, autres tribus, pour le droit à la terre, a déclaré le militant Said Oba Mimoun qui lutte dans l’esprit de Sidi Ayad, grand-père.
Sa vie :
Said Oba Mimoun est né en 1986 et n’a pas terminé ses études, comme tout le reste des enfants de Sidi Ayad, privés d’école. Il a arrêté ses études en première année du secondaire, branche scientifique, bien qu’il fût intelligent et supérieur en mathématiques. Il s’est marié et a trois enfants.
A travaillé très tôt dans le secteur de la construction de bâtiments et a appris la technique de l’électricité de bâtiment.
A fondé une petite entreprise et a travaillé avec des grandes entreprises en maintenance dans plusieurs villes du Maroc.
En 2012, il avait organisé les manifestations des paysan-nes de Sidi Ayad contre la décision administrative menée par l’État pour occuper leurs terres collectives et a été opprimé à cause de ses manifestations, où un paysan a été arrêté. Il a conduit la lutte des paysan-nes contre l’occupation de 4500 hectares de leurs terres par le projet Noor 4.
Depuis cet événement il est attaché à la question de la terre et a fondé l’association de développement agricole des paysan-nes de Sidi Ayad, pour plus s’organiser.
En décembre 2016, il s’est intégré au sein du Syndicat Paysan et chargé du dossier foncier. Depuis lors il est contrôlé par l’État et s’efforçant de prouver l’identité des paysans de Sidi Ayad en tant qu’habitants autochtones appartenant à la tribu Ait Marghad.
Il est devenu l’esprit conscient des paysan-nes de Sidi Ayad et parmi ses paysans, y compris ses frères, est le seul à avoir une culture qui a peut-être dépassé son niveau d’étude. J’ai toujours pensé qu’il était passé par l’université.
Trésorier adjoint du bureau régional du Syndicat Paysan de Midelt. Le dossier de Sidi Ayyad, qui portait avec lui est l’axe de la lutte syndicale paysanne à Midetl où il a pu former un consensus des paysan-nes autour de lui. Ils avaient participé au sitin-in nationale du Syndicat Paysan le 28/12/2017 devant le parlement, symbole de la lutte syndicale et Sidi Ayad à la lumière du retard des autorités régionales.
Et, avait déjà organisé plusieurs manifestations, des sit-in, marches populaires et des rassemblements au nom du Syndicat Paysan en 2017 pour défendre ce dossier, et a contribué à plusieurs réunions syndicales nationales à Midelt sur la question de la terre.
La participation des paysan-nes de Sidi Ayad au sit-in nationale devant le parlement et le Conseil national au siège régional de l’UMT, à Rabat le 28/12/2017, est forte, où le nombre des paysans participant a atteint 32 paysans. Après cet énorme événement dans la vie du Syndicat Paysan, les manifestants de Tamtatouchte ont été attaqués et 12 paysan-nes ont été arrêtés, poursuivis et condamnés, dont le détenu politique Zaid Tkriout, secrétaire général provincial du Syndicat Paysan à Tinghir.
A participé à plusieurs manifestations de protestation, de mutilation et d’ingérence en faveur des détenus politiques de Tamtatouchte.
A assisté à l’audience en appel ses détenus au tribunal d’Ouarzazate, représentant le Syndicat Paysan comme membre du comité administratif.
Après la décision du jugement approuvant le même procès de condamnation, il a contacté le juge, le responsable du corps, se demandant pourquoi cette fausse décision, le juge a répondu : Je ne suis qu’un exécuteur des ordres. Il a mentes fois déclaré cette position du juge au cours des activités syndicales.
Afin de limiter son mouvement, qui a perturbé les autorités de Midelt et l’opportunisme au sein du Syndicat Paysan, un complot a été lancé contre lui par la mafia de la carrière. Il possédait une carrière à travers un contrat avec la commune de Mebladane et un employé de l’agence des bassins hydrographiques, l’accusant d’avoir l’insulté le 18/04/2018 avec de faux témoins de la mafia des carrières et condamné à 4 mois de prison ferme. Son premier procès à cause de sa lutte pour le droit des paysan-nes de Sidi Ayad à la terre.
Au cours de son arrestation, il était audacieux avec le procureur dans une question à son adjoint pour la vraie raison de son arrestation, qui a répondu : Vous êtes opposé au projet du Roi. Après sa sortie de prison, il a été menacé à plusieurs reprises par les autorités, la gendarmerie et le parquet pour avoir exercé des représailles à son encontre.
A déclaré ses incidents lors de plusieurs réunions et activités syndicales. Son affaire a été entachée par les luttes du Syndicat Paysan pour la libération des détenus de Tamtatouchte, jusqu’à ce qu’il pense que nous avons négligé son dossier. À plusieurs reprises il m’avait signalé cette suggestion.
Et, peut-être que sa récente arrestation, donnera au Syndicat Paysan la bonne foi de ses militants à son égard ! Bien que certains opportunistes se laissent déranger.
A trouvé dans le Syndicat Paysan un vaste stade pour développer ses capacités de combat et, bien qu’il n’ait pas participé au premier congrès du Syndicat Paysan ainsi que ses camarades paysan-nes où il est détenu et les paysan-nes de Sidi Ayad ont été absentés.
A participé à plusieurs activités et en premier la cérémonie de l’accueil du Détenu politique Zaid Takrayout le 11/01/2019 à Tinghir et a été honorés comme détenu politique.
A participé à plusieurs activités organisées en coordination avec l’Association Atak Maroc à Agadir, à Beni Mellal, et à Sidi Ayad. A organisé le sit-in ouvert des paysan-nes de Sidi Ayad du 22 février 2019 au 10 mars 2019 pour leur droit à la terre. Il a pleuré lors de l’arrêt de cette événement, qui a été levé par une décision des paysan-nes. Il connaît la manœuvre des autorités et leurs fausses promesses, mais il a obéi à la décision de la majorité, malgré son incapacité à croire les fausses promesses de l’État. A participé à la tente des femmes paysannes à Tamtatouchte, à l’occasion de 8 mars, organisée par le Syndicat Paysan les 15, 16 et 17 mars 2019 et portant le dossier de Sidi Ayad.
Le matin du 18 mars 2019 à 10H :20, en se préparant à l’organisation de l’assemblée générale des paysan-nes, au siège de leur association, qu’il avait fondée conformément à la loi fondamentale, pour la fondation du bureau local syndical de Sidi Ayad, sur la base de ses convictions démocratiques en faveur de la participation des paysan-nes au prétendu dialogue avec les autorités provinciales de Midelt et avec le Comité préparatoire des paysan-nes, a surpris par l’offensif des autorités.
Le chef Caid, représentant des autorités aux communautés d’Ait Oufla, avec deux gendarmes et des agents de force de répression s’attaquaient le siège et de tenter de l’arrêter. Ainsi, le dirigeant, le chef Caid, a déclenché sa chute par terre, est devenu obscurcissant et a prétendu être battu par le détenu politique Said Oba Mimoun.
La résurrection des autorités et de la gendarmerie de Midelt, qui a mobilisé toutes ses forces pour l’arrêter à 16H, dans l’attente de l’arrivée de membres du bureau national qui souhaitent également les arrêter.
Les manifestations : sit-ins et marches des paysan-nes ont été relancés dans les rues de Midelt lors de son arrestation par les gendarmes et après la décision du procureur à le rendre à la prison de Midelt le 19/03/2019 par des accusations lourdes : dossier 1131/2101/2019 insultant un fonctionnaire et violences à son encontre pendant et en raison de ses devoirs, crime de désobéissance, affaire de la désobéissance, première jugement le 21/03/2019 et la seconde le 28/03/2019.
La lutte continue pour leur droit à la terre
Agadir le 22/03/2019
Secrétaire général du Syndicat Paysan
Lahoucine Amal
Source : Syndicat Paysan, 22 mars 2019