Les partis politiques les plus honnis en Algérie, c’est-à-dire ceux qui constituent l’alliance présidentielle, se sont permis à travers un communiqué commun d’appeler tout le monde à la sagesse. Ce « tout le monde » dont ils ont perdu l’adresse depuis longtemps, les a pourtant majestueusement devancés lors de l’historique marche nationale de vendredi dernier, pour justement leur demander pacifiquement de faire preuve de lucidité, de clairvoyance et accessoirement de sagesse, pour lui rendre son dû, illégalement et illégitimement confisqué. Il ne s’agit pas, doit-on leur traduire, ni de biens ni d’argent ; mais juste de leur liberté et dignité embastillées dans une Constitution qui au risque d’user d’une expression triviale, est victime d’une tournante depuis une certaine élection en 1999.
Le règne des octogénaires est bel et bien fini, en témoigne la colère qui s’exprime au Sénat où deux sénateurs non élus mais désignés ont été parachutés sur le perchoir qui accueille en première place un autre de leurs congénères, malade de surcoît.
Donc si sagesse il faut exiger, ce n’est pas à l’endroit d’un peuple pacifique que vous donnez en « cachir » à vos bulldogs, qu’il faut vous adresser. Ce n’est pas en limogeant, non plus, des journalistes du secteur public que vous sacrifiez de sang froid sur l’autel de vos impostures, que vous réussirez à faire avaler des couleuvres aux algériens, vous qui ne vivez que de …pilules.
Les temps changent et vous n’évoluez pas. Ce qui fait de vous le boulet que nous assumons par humanisme mais que nous rejetons par exigence de survie.
Donc, si quelqu’un doit faire quelque chose de votre message, c’est vous seuls. Celui-ci vous sera d’ailleurs retourné avec mention « le destinataire ne réside plus à l’adresse mentionnée ». Enfin, si votre ministre garde un facteur en poste, elle qui sait couper internet. Bien à vous !
C.Mechakra