Reporters sans frontières (RSF) demande l’ouverture d’une enquête sur les incidents qui ont entravé une conférence sur la liberté de la presse au Maroc organisée à Paris par l’Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM).
Dans le cadre de son cycle de rencontres – débats, l’ASDHOM a organisé vendredi 15 février dans le 11e arrondissement parisien, une conférence sur “la liberté de la presse au Maroc” en présence de plusieurs militants des droits humains et des journalistes dont Hassane Zerrouky, journaliste à l’Humanité et Hicham Mansouri poursuivi pour “atteinte à la sûreté de l’Etat” avec six autres de ses confrères depuis novembre 2015 et exilé en France.
A peine la conférence avait-elle commencé, que plusieurs individus ont commencé à interrompre les débats d’abord en arguant que le Maroc “n’est pas une dictature”, puis en s’en prenant directement aux intervenants en les intimidant et les insultant. Une chaise a également été jetée à travers la salle, qui a fini par être évacuée après avoir été plongée dans l’obscurité. Des témoins qui rapportent l’incident dans un article de L’Humanité, désignent les perturbateurs comme étant des “des fauteurs de troubles liés au services marocains”.
“Il est inconcevable que des journalistes et des militants marocains ne puissent librement et en toute sécurité se réunir à Paris pour aborder la question de la liberté de la presse au Maroc, déclare RSF. Nous demandons aux autorités françaises d’identifier les responsables du sabotage de cette conférence et de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité des journalistes et l’exercice de la liberté de la presse sur le sol français.”
Le Maroc se situe à la 135e place sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse en 2018.
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