Les relations entre l’Algérie et les Emirats arabes Unis, sont au beau fixe. Preuve en est, les fréquentes visites du chef d’Etat-major à Dubaï. Il faut dire que le programme stratégique de l’industrie militaire que partagent les deux pays et dont les usines se trouvent en Algérie, justifie amplement la nécessité de maintenir un niveau de coopération élevée.
Plus que l’industrie militaire, les Emirats arabes Unis consentent des investissements colossaux dans notre pays, les échanges politiques entre les deux Etats sont réguliers et Alger comme Dubaï ne laissent pas passer une occasion pour montrer l’excellence d’un partenariat qui s’inscrit sur le long terme et donne la nette impression que les deux pays ont convenu d’un agenda politique et économique qui ne colle pas aux enjeux actuels.
Force est de constater, en effet, que le positionnement des Emirats arabes Unis sur pas mal de sujets, à l’image de la question du Yémen, ne cadre pas avec les principes défendus par l’Algérie.
Aussi, sur le plan politique, il est aisé de constater la divergence de vue dans l’approche que font l’un et l’autre pays de la situation dans le monde arabe. Au moment où l’Algérie plaide la non-ingérence des affaires internes des pays actuellement en crise, Dubaï pousse à la guerre civile et va jusqu’à financer des campagnes militaires occidentales et soutien quasi-ouvertement l’une des parties en conflit, malgré la forte suspicion d’une récupération.
Mais, sans que l’Algérie ne cède rien sur ses principes, les rapports entre les deux pays sont restés cordiaux et pourraient même être cités en exemple de non-ingérence dans les affaires internes des deux pays. La récente visite de Ahmed Gaïd Salah à Dubaï, d’ailleurs précédée les années précédentes de pas mal de déplacements de haut niveau, jusqu’à celui de Premier ministre, renforce cette forte impression de respect mutuel et augure d’un développement futur encore plus important dans le domaine économique notamment.
Il est aisé de souligner, enfin, qu’en ces temps difficiles où les contrats se négocient à l’aune de l’allégeance à l’une ou l’autre vision d’une mondialisation asymétrique, l’Algérie garde toute sa souveraineté et sa «solvabilité», tant économique que politique.
Par Nabil.G
Ouest Tribune, 18 fév 2019
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