Côte d’Ivoire: Le parti de Gbagbo rejette l’éventualité d’un nouveau mandat de Ouattara

AA/Tunis

Le Front populaire ivoirien (FPI, opposition), le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo,a estimé que l’actuelle Constitution « qui assure la continuité de la deuxième République ne saurait servir de prétexte au chef de l’Etat », Alassane Ouattara, pour briguer un 3è mandat.

« En tout état de cause, pour le FPI, la Constitution de novembre 2016 qui assure la continuité de la deuxième République ne saurait servir de prétexte au chef de l’Etat pour évoquer la possibilité d’un quelconque troisième mandat », note le FPI dans un communiqué cité par l’agence African Daily News.

« La question d’un troisième mandat de M. Alassane Ouattara n’est pas à l’ordre du jour et ne saurait prospérer », note le FPI sans le même communiqué signé par la secrétaire générale et porte-parole du parti, Agnès Monnet.

Elu pour la première fois en 2011, Ouattara avait déclaré lundi dans un entretien accordé à Radio France Internationale (RFI), que la constitution de la troisième République l’autorise à se présenter à l’élection présidentielle du 28 octobre 2020, chose soutenue par des conseils juridiques, rappelle le média africain.

Le FPI estime, de son côté, que « les conseillers occultes du président de la République qui le poussent dans le dos, au motif que la Constitution de la troisième République lui offre la possibilité de se présenter à l’élection présidentielle de 2020, le trompent et le conduisent dans l’impasse ».

La Constitution actuelle, votée à l’issue d’un référendum en 2016, limite le nombre de mandat présidentiel à deux quinquennats. Pour le pouvoir, cette Constitution, donnant lieu à une nouvelle République, remet à zéro le compte à rebours. L’opposition, elle, évoque le principe de la continuité de l’Etat, précise African Daily News.

Le FPI rappelle, à ce propos avoir, avec de nombreux partis politiques et des organisations de la société civile, décrié, à la fois, « l’opportunité même de la réforme constitutionnelle et le contenu du texte la Constitution de novembre 2016 ».

Fait qui n’a pas empêché le président de la République et ses partisans de faire « un passage en force pour imposer une Constitution taillée sur mesure, du reste boycottée par une frange importante de l’électorat », souligne la même source.

Le FPI note, enfin, que la mise en place de la Commission électorale indépendante (CEI), institution chargée d’organiser les élections, devrait permettre la tenue d’ « élections justes, transparentes, démocratiques et apaisées en 2020 ».

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