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Mohammed VI a toujours prouvé un faible pour les vacances de luxe et les loisirs. Dans un note révélée par Wikileaks, l’ambassadeur américain à Rabat fait part d’une déclaration du directeur du Mossad, le Général Dagan dans laquelle il affirme que le roi du Maroc « ne semble pas intéressé par le gouvernement ». Il passe la plupart de son temps à parcourir les pays et les plages du monde. France est une de ses destinations préférées. Il y possède un château dans la ville de Betz.
Il a séjourné aussi aux Etats-Unis, en Chine, au Bŕesil, Gabon, Sénégal, etc. Mais jamais en Espagne. Pour lui, se rendre en Espagne, c’est se rendre dans un pays qui occupe des territoires marocains à Ceuta et Melille.
Pour le Maroc, la relation avec l’Espagne est soumise aux alléas du conflit du Sahara Occidental où l’Espagne est, aux yeux des Nations Unies, la puissance administrante du territoire. Donc, tant que le conflit sahraoui n’est pas résolu, il n’est pas question de normaliser les relations avec Madrid. Cela rentre dans le cadre de la politique de tension qui constitue le point socle de la diplomatie marocaine qui s’est fixé comme objectif principal la possession définitive des richesses du territoire sahraoui.
L’Espagne est la première victime de la politique de tension du Makhzen. Les vagues de migrants clandestins partis du Maroc atterrissent sur les côtes espagnoles et pour Rabat ils sont l’unique arme pour contraindre l’Europe à accepter le fait accompli de l’occupation illégale du Sahara occidental. C’est ce qui explique la position favorable du Parlement Européen aux accords de pêche et agricole avec le Maroc. En dépit de l’avis de la Cour de Justice de l’Union Européenne. La question au million est : « Rabat, résussira-t-elle à imposer ses choix au Conseil de Sécurité » ? Si elle a réussi à mettre l’Europe à genoux grâce au chantage à l’émigration et le terrorisme, à New York le Maroc se trouve désarmé face à la légalité internationale et face au droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.