Etiquettes : Maroc, Belgique, espionnage, Kaouthar Fal,
Détenue en centre fermé pendant près de deux mois l’an dernier, la Marocaine Kaoutar Fal a déposé une requête devant la Cour européenne des droits de l’Homme, où elle remet en cause le traitement de l’Etat belge, qui selon elle, l’aurait «privée illégalement de liberté» pendant plus de sept semaines, «sans décision justifiant valablement cette détention», entre le 30 mai et le 23 juillet 2018.
L’agence Belga rappelle que la jeune femme, connue dans le monde des affaires et du lobbying, a en effet été détenue au centre fermé 127 bis à Steenokkerzeel près de Bruxelles, dans l’attente de son expulsion. «C’est la Sûreté de l’Etat qui avait demandé à ce que cette femme soit arrêtée, car elle représentait, selon les renseignements belges, un risque pour la sécurité nationale» car soupçonnée d’activités d’espionnage pour le Maroc, comme elle l’avait précisé l’été dernier dans une lettre obtenue par l’agence de presse belge.
Dans son courrier, l’intéressée a expliqué avoir été arrêtée pour la première fois le 29 mai dernier, lors de son atterrissage à l’aéroport de Bruxelles-Charleroi. Son visa a été retiré, mais elle a réussi à retrouver sa liberté. Mais au moment où elle est allée récupérer ses documents, elle a été de nouveau arrêtée pour passer la nuit dans le centre fermé 127 bis. Après un recours accepté, elle a été remise en liberté, mais de nouveau arrêtée le lendemain et reconduite au 127 bis. Julien Hardy, avocat de la ressortissante, a alors évoqué une «privation illégale de liberté», mais Kaoutar Fal a finalement été expulsée.
#Maroc #Espionnage #KaoutharFal #Belgique