Maroc: Le Desk, Moustapha Adib et le Makhzen

Ce qui est marrant dans cet article du Desk sur la « collaboration » de Mustapha Adib avec les services secrets français, signé sous un nom d’emprunt, c’est qu’il est truffé de pub que l’Etat marocain ne refile qu’à ses « collaborateurs » dans la presse.

La pub de l’ANCFCC (Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie), administration d’Etat, celle de la Banque populaire (Banque Chaâbi) et celle encore de Maroc Télécom ne s’octroient qu’après un coup de fil personnel du conseiller royal Fouad Ali El Himma ou de son fidèle second Karim Bouzida.

La Banque populaire, comme je l’ai signalé dans un précédent post daté d’août dernier, « est l’entité bancaire des services secrets marocains (DST et DGED) à l’étranger. C’est une importante source d’informations sur les ressortissants marocains en Europe ». La Banque populaire est la seule banque marocaine qui dispose de relais dans les ambassades et consulats marocains (ou pas très loin) à travers le monde.

Enfin, ce qui est intéressant dans cette énième affaire Adib (il a encore réussi à faire parler de lui!), c’est que cette « collaboration » date de 2014, année où ont été révélés au grand public les papiers de « Chris Coleman », un hacker qui a mis à nu la diplomatie et les services secrets marocains (DGED).

Le polyglotte « Chris Coleman » serait en fait un groupe d’agents secrets français ayant reçu de leur hiérarchie la mission de « châtier » leurs collègues marocains de la DGED qui avaient osé faire publier sur le 360, un site créé par le secrétaire particulier du roi, Mohamed Mounir Majidi, le nom de leur chef d’antenne à l’ambassade de France à Rabat.

Ali Lmrabet

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