Algérie: Les ambassades occidentales à Alger sondent les partis

A l’approche du scrutin – Les ambassades occidentales à Alger sondent les partis

Les représentations diplomatiques des pays occidentaux intensifient depuis quelques jours leurs rencontres, organisées souvent à leur demande, avec les principaux acteurs politiques et aussi avec des candidats potentiels de l’opposition, à l’exception, faut-il le noter, du général Ali Ghediri.

Ainsi, les ambassadeurs français, britannique, américain et le chef de la délégation de l’Union européenne en Algérie ont presque fait le tour de la classe politique algérienne, en l’espace de moins de deux semaines, sans que rien n’ait jamais filtré du contenu des entretenus qu’ils ont eus, en dehors de quelques déclarations protocolaires diffusées sur les réseaux sociaux.

La dernière rencontre en date a eu lieu avant-hier , lundi, entre l’ambassadeur du royaume d’Espagne avec le président et candidat du MSP à l’élection présidentielle du 18 avril, Abderrazak Mokri. Selon un communiqué laconique signé par Mokri, «les deux parties ont passé en revue un certain nombre de questions d’ordre politique, économique et international et débattu des relations entre les deux pays dans divers domaines, ainsi que des moyens à mettre en œuvre pour améliorer et approfondir ces relations».

Et de poursuivre : «La rencontre a aussi été l’occasion de discuter du programme du Mouvement à la prochaine élection présidentielle.» Il est clair que ce qui intéresse le plus les chancelleries occidentales, c’est de sonder leurs interlocuteurs sur les perspectives politiques immédiates en Algérie et, surtout, de parvenir à démêler l’écheveau du débat cacophonique qui prévaut à deux mois de l’élection présidentielle. Ils sont certainement curieux de connaître les grandes tendances mais, aussi, les rapports de force réels qui détermineront l’issue de cette course électorale.

Cette quête effrénée de nouveaux éléments d’information concernant le rendez-vous du 18 avril en Algérie trahit une incompréhension accrue chez les diplomates occidentaux en poste à Alger, alors que leurs gouvernements respectifs sont toujours tentés d’exercer leur influence sur le pays.

L’Est Républicain