Lors d’un appel téléphonique, mon fils, Nasser ZEFZAFI m’a rapporté ce qui s’est passé samedi à Okacha
Au sujet de ce qui a circulé samedi, son transfert à l’hôpital IBN ROCHD, Nasser m’a dit que samedi soir il avait eu un malaise au niveau de son pied. Avant que cela ne devienne un accident vasculaire cérébral ou des symptômes d’hémiplégie, car il a perdu la capacité bouger et de sentir sa moitié droite (Le pied et la main et la moitié du visage comme il m’a dit ) et devant cette situation, les gardiens lui ont proposé de le secourir. Ils ont alerté le directeur de la prison de la nécessité d’amener un médecin pour l’examiner.
Après un certain temps, un gardien s’est présenté avec une bouteille d’alcool, il lui a proposé de le soigner en massant son corps avec de l’alcool, ce qui a conduit à la protestation de Nasser ZEFZAFI, qui a insisté pour qu’un médecin l’examine. Devant l’absence du médecin, mon fils s’est mis à protester contre cette négligence et cette indifférence vis-à-vis de sa santé. Ses codétenus ont également dénoncé la provocation avec la bouteille d’alcool au lieu de l’aider, et pour montrer leur solidarité avec lui, ils ont annoncé qu’ils ne regagneraient leur cellule qu’après qu’il consulté le médecin pour les rassurer sur son état de santé, de même ils ont dénoncé la négligence de sa santé , et sa provocation.
Dans un climat de protestation, et dénonciation un médecin s’est présenté , une fois l’avoir examiné, il lui a dit que son état est similaire à celle qui avait prévalu lors de son transfert aux urgences dans un fauteuil roulant au début du mois de mars 2018 après s’être évanoui, et avoir perdu le mouvement, la moitié de son corps alors qu’ils se trouvait dans sa cellule d’isolement au pavillon 6.
Après l’examen initial de Nasser ZEFZAFI, le médecin a voulu alerter le directeur de la prison de la nécessité de le transférer rapidement aux services des urgences afin de diagnostiquer son état. Pendant son transfert, il a continué à le provoquer, après que le directeur l’ait ridiculisé, affirmant qu’il s’était trompé de jours lorsqu’il avait choisi le samedi pour son malaise.Il a demandé aux gardiens de ‘éconduire , mon fils a protesté contre ce comportement honteux, le considérant comme une torture et une violence psychologique exercée contre lui et que ce qu’on lui a exprimé relève d’une insulte à un individu dans une situation nécessitant une ambulance et un traitement médical , et non le mépris et l’atteinte à sa dignité, en particulier après l’intervention d’un membre du personnel du bureau des infractions qui a poursuivi les provocations en disant que le directeur a des engagements familiaux et n’avait pas de temps à consacrer à ZEFZAFI tout seul [sic] . Le médecin s’est insurgé annonçant que la situation entre ses mains nécessitait une intervention médicale et qu’il ne fallait pas perdre de temps.
Nasser a été transféré aux services des urgences d’IBN ROCHD en présence de policiers. Il a été examiné par un neurologue, un cardiologue et un urologue et après le diagnostic de son état, il fut constaté que l’administration pénitentiaire l’avait privée d’informations sur son état de santé depuis le début du mois de mars 2018, date à laquelle il a eu un AVC pour la première fois, et une hémiplégie . Il n’a été informé que le samedi 26 janvier 2019. Les tests IRM réalisés au cours de l’année écoulée avaient révélé un rétrécissement artériel du côté droit de la tête et il a été informé que les artères n’ont cessé de rétrécir ce qui influe sur le flux sanguin dans le cerveau, selon ce qui lui a été déclaré par le chef du service de neurologie de l’hôpital IBN ROCHD après avoir été convoqué pour examiner les résultats du diagnostic de l’état de mon fils. Il lui a annoncé que son état est chronique, ce qui exige de le transférer rapidement à Rabat, laissant entendre la possibilité d’être transféré dans un hôpital militaire, ce qui n’a pas eu lieu dans tous les cas, car, par la suite, il a été renvoyé en prison.
Devant ces développement, je me demande pourquoi il n’a pas été informé de son état de santé depuis mars 2018, de ne pas nous avoir informé. Nasser ZEFZAFI avait confirmé qu’il n’a eu cet état de santé qu’après son arrestation. Cet état serait le résultat des violences dont il a été victime le jour de son arrestation, car ils lui ont tapé la tête contre le mur du domicile. Il a été arrêté violemment, plus de six fois, et il a été frappé avec des menotte sur sa tête alors qu’il était menotté.
Le détenu Nasser ZEFZAFI a déclaré qu’à son retour en prison d’Okacha, le directeur avait tenté de le forcer à signer un procès-verbal l’accusant de vandalisme du matériel de bureau , dans un état de colère , ce que Nasser a refusé, catégoriquement et rejeté cette accusation sans fondement.
Quant au contenu du communiqué de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion en terme d’accusation claire contre le détenu et ses collègues, je suis sûr qu’elle consigne et filme tout ce qui se passe dans les environs de la prison, elle n’a qu’à publier la vidéo pour informer le public de la vérité, au lieu de distribuer des accusations à droite et à gauche, je suis surpris par la publication des communiqués à des dates où la personne concernée n’était pas autorisée à utiliser le téléphone, pour pouvoir donner sa version des faits, et expliquer les circonstances des faits, ce qui a été exploité pour contourner l’essentiel qu’est l’état de santé exacte du détenu Nasser ZEFZAFI et la dissimulation pendant 10 mois de son état de santé et l’orientation du sujet vers des faits périphériques, montés de toutes pièces, essayant de le représenter en tant que casseur, qui perds le contrôle de ses nerfs.
Enfin, en tant que père du détenu Nasser ZEFZAFI, j’exige de consulter d’urgence son dossier médical pour vérifier son état de santé et son niveau d’exactitude.