Nous avons tous été aurifiés devant les images des actes abjects de ses soldats du diable nommés Jihadiste de l’état islamique Daech. Mais qui sont ils ? D’où viennent ils ?Combien sont ils ? D’où vient leur argent ?
Daech (l’État islamique en Irak et au Levant – EIIL) s’impose désormais comme la force majeure du jihadisme au Proche-Orient , mais également comme la principale menace terroriste, non seulement dans la région , mais aussi au niveau mondial , surpassant progressivement el-Qaëda. Ses capacités financières, son idéologie et sa brutalité en font actuellement le groupe jihadiste le plus violent et le plus sectaire, et du coup le plus inquiétant sur la scène régionale.
L’État islamique — ( ad-dawla al-islāmiyya ) — est une organisation armée djihadiste qui a proclamé le 29 juin 2014 le rétablissement du califat sur les territoires irakiens et syriens qu’elle contrôle.
Début 2006, Al-Qaïda en Irak forme avec cinq autres groupes djihadistes le Conseil consultatif des Moudjahidines en Irak.
Le 13 octobre 2006, le Conseil consultatif proclame l’État islamique d’Irak (EII), lequel se considère à partir de cette date comme le véritable État de l’Irak, puis également, à partir de 2013, de la Syrie . Initialement lié à Al-Qaïda, l’EII s’en est progressivement affranchi.
Le 9 avril 2013, l’EII devient l’État islamique en Irak et au Levant ( ad-dawla al-islāmiyya fi-l-ʿirāq wa-š-šām ), également connu sous ses acronymes français EIIL, anglais ISIL / ou arabe Da’ ech / Daesh , .
Le 29 juin 2014, l’État islamique en Irak et au Levant annonce le rétablissement du califat dans les territoires sous son contrôle et Abou Bakr al-Baghdadi al-Husseini al-Qurashi est proclamé calife sous le nom d’Ibrahim. L’EIIL prend officiellement le nom d’État islamique .
Début 2014, Charles Lister, chercheur au Brookings Doha Centre, estime que l’EIIL compte de 5 000 à 6 000 combattants en Irak et de 6 000 à 7 000 en Syrie
Début juillet 2014, le journal britannique The Daily Telegraph indique que selon Hisham al-Hashimi, un analyste irakien ayant eu accès à des documents de l’État islamique saisis par les forces de sécurités irakiennes, environ 25 000 combattants auraient prêté allégeance en Irak à l’État islamique .
En Irak, il s’agit à 90 % d’Irakiens, tandis qu’en Syrie on a 50 % de combattants locaux auxquels s’ajoutent des étrangers venus du Maghreb , du Golfe, de la diaspora tchétchène et des Occidentaux venus d’Europe ou des États-Unis . Parmi ces djihadistes étrangers se trouvent des personnes venant de pays musulmans ( Pakistan, Tchétchénie , Indonésie ) qui représente 10 % des combattants en Syrie, mais on dénombres aussi des djihadistes européens qui viennent surtout de Belgique , de France et du Royaume-Uni (ils seraient environ 2000).
Ces documents ont également permis une meilleure connaissance de l’organisation interne du groupe37. Autour d’Abou Bakr al-Baghdadi, sept hommes composent le « gouvernement » de l’État islamique en Iraq et au Levant :
Abu Abdul Kadr (Shawkat Hazem al-Farhat), en charge de l’ encadrement ;
Abu Mohamed (Bashar Ismail al-Hamdani), en charge des prisonniers ;
Abu Louay/Abu Ali (Abdul Wahid Khutnayer Ahmad), en charge de la sécurité ;
Abu Salah (Muafaq Mustafa Mohammed al-Karmoush), en charge des finances des provinces irakiennes ;
Abu Hajar al-Assafi (Mohammed Hamid al-Duleimi), en charge de la coordination entre les provinces et courrier ;
Abu Kassem (Abdullah Ahmed al-Meshedani), en charge de l’ accueil des combattants arabes et étrangers, notamment de leur logement, et peut-être du transport des kamikazes ;
Abu Abdul Rahman al-Bilawi (Adnan Ismail Najem Bilawi), ancien capitaine de l’armée irakienne sous Saddam Hussein , chef du conseil militaire pour les provinces irakiennes ; tué le 5 juin 2014 à Mossoul.
Deux adjoints se partagent les affaires syriennes et irakiennes :
Abu Ali al-Anbari, ancien général de l’armée de Saddam Hussein sans doute originaire de Mossoul, en charge des opérations en Syrie ;
Abu Muslim Al-Turkmani (Fadel Ahmad Abdullah al-Hiyali), en charge de la gestion des provinces irakiennes, sous l’autorité duquel se trouvent les six gouverneurs :
Abu Nabil (Wissam Abed Zaid al-Zubeidi), gouverneur de la province de Salah ad-Din ;
Abu Fatma (Nena Abed Naif al-Jubouri), gouverneur de la province de Kirkouk ;
Abu Fatma (Ahmed Mohsin Khalal al-Jihaishi), gouverneur de l’Euphrate central et méridional ;
Abu Jurnas (Rathwan Talib Hussein Ismail al-Hamduni), gouverneur des zones frontalières ;
Abu Abdul Salem/Abu Mohammed al-Sweidawi (Adnan Latif Hamid al-Sweidawi), ancien lieutenant-colonel de l’armée de Saddam Hussein, gouverneur de la province d’Anbar et membre du conseil militaire ;
Abu Maysara (Ahmed Abdul Kader al-Jazza), gouverneur de la province de Bagdad.
Existe également un conseil de guerre , composé de trois membres :
Abu Shema (Fares Reif al-Naima), en charge des magasins ;
Abu Suja (Abdul Rahman al-Afari), originaire de Tall Afar, en charge des affaires des martyrs et des femmes ;
Abu Kifah (Khairy Abed Mahmoud al-Taey), en charge des attentats par engin explosif improvisé (EEI/IED).
Une trésorerie qui avoisinerait les 2 milliards de dollars
Jusqu ‘en 2013, lors de la guerre civile syrienne, Daech bénéficie du soutien financier de l’ Arabie saoudite et d’autres pays du Golfe, mais ce soutien aurait cess en janvier 2014 lorsque Daech entre en guerre contre les autres groupes rebelles syriens du Front islamique, du Front al-Nosra et de l’Armée syrienne libre, qui sont également financés par L’ Arabie et les pays du Golfe. Depuis, Daech n’est soutenu officiellement par aucun État de cette région ; le groupe reçoit une aide financière de la part de riches donateurs individuels, pour la plupart originaires des pays du Golfe. L’organisation aurait également mis en place des collectes caritatives dont elle détournerait les fonds. Elle contrôle des puits de pétrole en Syrie et organise des trafics d’armes et de carburant . Ses combattants lèvent des impôts dans les zones placées sous leur contrôle et pratiquent occasionnellement vols, kidnappings et extorsions de fonds. Selon le Council on Foreign Relations et le Washington Post , Daech récoltait en un mois 8 millions de dollars, soit près de 100 millions de dollars par an. D’après le site Quartz, l’Etat islamique gagnait 1 million de dollars par jour rien qu’avec la contrebande de pétrole. Avec la prise de Mossoul, Daech a dévalisé la Banque centrale et dépouillé les quartiers généraux de l’armée irakienne.
On parle d’une trésorerie qui avoisinerait les 2 milliards de dollars, ce qui en ferait l’organisation terroriste la plus riche de l’ histoire.
Le Qatar et l’Arabie Saoudite pointés du doigt.
Obama avait adressé en Mai 3013 une sévère mise en garde au Qatar accusé d’encourager les groupes terroristes islamistes qui agissent en Syrie. Le président américain dit avoir des preuves que le Qatar et la Turquie arment les terroristes d’Al-Nusra et d’autres groupes liés à Al-Qaïda .
L’ancien chef de la DST ( Direction de la surveillance du territoire – France-) Yves Bonnet accuse le Qatar et l’Arabie Saoudite de se cacher derrière le financement des réseaux islamistes radicaux. « « On n’ose pas parler de l’Arabie Saoudite et du Qatar, mais il faudrait peut-être aussi que ces braves gens cessent d’alimenter de leurs fonds un certain nombre d’ actions préoccupantes », avait-il d déclaré dans un entretien publié par la Dépêche du Midi. « Il va falloir un jour ouvrir le dossier du Qatar car là il y a un vrai problème . Et je me fiche des résultats du Paris-Saint-Germain », poursuivait-il.
A l’heure actuelle, nombre d’ experts et de politiques français accusent l’ami qatari d’entretenir avec les jihadistes des liaisons sinon dangereuses du moins douteuses…
Dans un article publié par Le Canard Enchaîné du 6 juin dernier. Intitulé « Notre ami du Qatar finance les islamistes du Mali », l’hebdo aux pieds palmés rapportait que l’émir du Qatar avait apporté une aide financière aux mouvements jihadistes contrôlant le Nord du Mali par les armes depuis le mois de juin. S’appuyant sur les dires d’une source présente au sein de la Direction du renseignement militaire français (DRM), Le Canard Enchaîné expliquait que « les insurgés du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), les mouvements Ansar Dine ( proche d’Aqmi) et Mujao [avaient] reçu une aide en dollars du Qatar ».
Un opposant qatari dénonce, documents à l’appui, sur la chaîne égyptienne ‘‘Al-Farain’’, le financement du terrorisme dans le monde arabe par l’Etat du Qatar .
L’opposant, prénommé Khaled, a montré une série de correspondances officielles du ministère qatari des Affaires étrangères où il est question de financements directs des groupes djihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL ou Da’ich) par des fonds de l’Etat du Qatar.
L’une des correspondances, signée par Saad Mohamed Saad Al-Tamimi, directeur des affaires administratives et financières au ministère des Affaires étrangères du Qatar, concerne l’envoi d’un montant de 2,5 millions de dollars US au leader islamiste sunnite irakien Harith Al-Dhari, président de l’Instance des ulémas musulmans, afin qu’il finance les soi-disant combattants de l’opposition en Irak. Traduire : le chef terroriste Abou Baker Al-Baghdadi et les criminels de Da’ich.
Une autre correspondance, portant aussi le cachet du ministère des Affaires étrangères du Qatar et la signature de l’un de ses responsables, évoque la mobilisation de volontaires des pays d’Afrique du Nord et notamment de Tunisie pour combattre en Irak.
Le document, daté de 2012, affirme que la formation de ces volontaires a été achevée et qu’il devaient, pour entrer en Irak, transiter par la Turquie et le Kurdistan irakien, avec l’aval des autorités d’Ankara.
D’autres correspondantes sont des procès-verbaux de réunions de responsables qataris avec des chefs terroristes opérant en Syrie et en Irak. Il y est question, par exemple, d’un montant de 1,375 millions de dollars US pour l’acquisition d’équipements médiatiques (caméras, matériels de diffusion, etc.) – ces équipements qui permettent aux tueurs de Da’ich de filmer et diffuser les massacres collectifs de populations civiles – et d’un autre montant de 612.000 dollars US, à répartir dans des enveloppes destinés à financer le réseau de recrutement des volontaires.
L’opposant qatari, qui agite toutes ces correspondances devant la caméra, lance aux responsables de la chaîne qatarie Al-Jazira qu’il est disposé à leur fournir toutes les informations, données et documents en sa possession, en espérant qu’ils se donneront la peine de réaliser un documentaire sur l’implication du Qatar dans le financement du terrorisme dans les pays arabes.
Voir la vidéo plus bas en arabe : cliquez ici
Quid d’Israël ?
Le journal libanais Al Diyar Ecrivait fin juin : « Selon des sources bien informées liées à l’EIIL les terroristes takfiris se font soigner à Tel Aviv. »
» Daech qui emploie largement les armes de fabrication israélienne aussi bien en Irak qu’en Syrie envoie ses blessés se faire soigner à Tel-Aviv. quelques 700 terroristes sont hospitalités dans les hopitaux sionistes , ce qui prouve l’ampleur du soutien apporté par Israël aux takfiris » affirme le journal libanais Al Diyar. » Israël fournit à Daesch de Syrie et d’Irak une grande quantité d’armes et de munitions et d’argent. Israël assure aussi le soutien logistique aux terroristes. Les Etats Unis ont formé des centaines de terroristes extrémistes de Daech et d’Al Nosra dans les pays du golfe et en Jordanie. les terroristes de Daech à Al Anbar et dans les provinces syriennes sont armés d’armes israéliennes . les monarchies du golfe Persique achètent en grande quantité d’armes et de munitions. Le Qatar a déjà financé 1700 terroristes originaires de l’Algérie, de la Tunisie, du Mar avant de les envoyer en Irak »
Snowden : Abou Bakr Al Baghdadi est un pur produit de la CIA et du Mossad
Plusieurs cites on publié ses révélations d’Edward Snowden, l’ancien consultant et informaticien de l’Agence américaine de sécurité (NSA), affirmant que les services de renseignement britannique et américain, ainsi que le Mossad, ont collaboré ensemble pour la création du groupe djihadiste Daech ou l’État islamique en Irak et au Levant.
Snowden a indiqué que les services de renseignement des États-Unis de la Grande-Bretagne et de l’entité sioniste ont collaboré ensemble afin de créer une organisation terroriste qui soit capable d’attirer tous les extrémistes du monde vers un seul endroit, selon une stratégie baptisée « le nid de frelons».
Les documents de la NSA évoquent « la mise en place récente d’un vieux plan britannique connu sous le nom de « nid de frelons » pour protéger l’entité sioniste, et ce en créant une religion comprenant des slogans islamiques qui rejettent toute autre religion ou confession ».
Selon les documents de Snowden, « la seule solution pour la protection de l’État hébreu est de créer un ennemi près de ses frontières, mais de le dresser contre les États islamiques qui s’opposent à sa présence ».
Les fuites ont révélé également que l’autoproclamé calife de « l’Etat Islamique », Abou Bakr Al-Baghdadi, a suivi une formation militaire intensive durant une année entière entre les mains du Mossad, sans compter des cours en théologie et pour maîtriser l’art du discours ».
Signalons cette délectations du cahykh Al Gardawi président des ouléma musulmans : « Il n’est pas nécessaire ni obligatoire juridiquement ( selon la charia) d’ouvrir la porte du jihad en vr moment en palistine ; car Dieu examine la patience et l’endurance des fortifiés (résistants) palestiniens.
Par ailleurs, dans un journal qatari Al Watan , le chykh demande à la jeunesse musulmane de se concentrer ces efforts sur le jihad en Syrie afin de la liber du déspotisme de Bachar AL Assad.
Ces propos sont repris presque mot pour mot par le calife autoproclamé Al Baghadi qui rechérie en ajoutant : « Allah, dans le Coran, ne nous a demandé de combattre les juifs qu’une fois que nous nous serions débarrassés des renégats et des. Enteddez les autres musulmans et les chretiens. L’EIIL rajoute : la réponse on la trouve aussi chez Salah Eddine Al Ayoubi et Nouredine Zinki qui ont combattu les chiaa (chiites) en Égypte et Syrie avant de mener leur combat à Al Qods contre les chrétiens et catholiques.
Ainsi donc les pseudo jihadistes, alliés objectifs d’Israël, se défaussent de leur lâcheté et de leurs crimes en avançant une thèse aussi farfelue que ne l’est leur jihad contre …les musulmans de Syrie et de l’Irak.
Comment combattre daech
Pour combattre Daech, il faut lutter contre les régimes autoritaires qui alimentent la rhétorique de ce groupe estiment deux spécialistes français.
Pour Raphaël Lefevre chercheur au centre Carnegie à Beyrouth, « les récents gains territoriaux de Daech en Irak et en Syrie et la création d’un « califat » enjambant les deux pays sont des éléments majeurs qui permettent au groupe de se présenter dorénavant comme l’avant-garde du mouvement jihadiste et, donc, potentiellement de remplacer el-Qaëda comme organisation attirant les vagues de combattants étrangers attirés par la pensée jihadiste ».
Al-Baghdadi veut en effet s’imposer comme le chef du jihad mondial et, donc, supplanter le successeur de Ben Laden, Ayman al-Zawahiri, à qui il a toujours refusé de prêter allégeance .
Qui tire profit de l’ émancipation de daech
Selon Dominique Thomas, spécialiste des mouvements jihadistes à l’Ehess, « la présence de Daech en Syrie et en Irak, renforce les régimes de Assad et de Maliki, qui cherchent, en utilisant son image négative, à ne faire de leur combat qu’une simple lutte contre le terrorisme ». Ces régimes nient totalement les problèmes politiques qui ont amené leur population à se soulever. » Ces régimes ne contrôlent pas l’insurrection jihadiste qui les dépasse totalement. « Mais ils savent aussi qu’aucun État dans le monde ne soutiendra une insurrection dominée par un mouvement comme Daech. Ils ont donc tout intérêt à laisser Daech s’émanciper. Cela n’est pas de la manipulation mais plutôt du calcul politique comme l’État syrien, maître en la matière, s’est employé à le faire pendant des années dans la région » .
Dominique Thomas explique par ailleurs que « la violence de Daech est liée au contexte irakien d’abord, syrien ensuite. La violence étatique des régimes irakien et syrien à l’encontre des sunnites a poussé symétriquement les jihadistes à répondre par la même violence, de type représailles et vengeance. C’est le principe d’œil pour œil, dent pour dent qui est appliqué ».
Dans ce contexte, Jean-Pierre Filiu, professeur à Sciences po Paris et spécialiste de l’islamisme radical, met en garde contre « l’inaction de la communauté internationale en Syrie qui a créé la situation actuelle où les intérêts stratégiques d’al-Baghdadi – dont les jihadistes ne combattent que leurs anciens alliés révolutionnaires – et ceux de Bachar el-Assad – dont les sbires ne combattent plus les jihadistes – s’alimentent réciproquement ». Selon lui, « le « boucher de Damas » se pose comme le rempart contre el-Qaëda, avec le soutien des Russes et un écho croissant dans les opinions occidentales. Si, après avoir abandonné tacitement les Syriens luttant contre le régime, les Occidentaux les abandonnent ouvertement, le choc en retour sera terrible. Cela ne peut qu’alimenter la rhétorique de ces groupes et leur dénonciation de l’hypocrisie des Occidentaux ». Combattre le jihadisme en envoyant des drones contre al-Bagdhadi ne sera pas non plus efficace, affirme M. Filiu, ajoutant que « seule la coalition anti-Bachar lutte efficacement contre Daech. Et seul un succès de la révolution syrienne peut nous prémunir face à ce danger qui monte ».