Algérie: L’handicap mental n’est pas un sujet de moquerie ou de rigolade.

Le spectacle que font les chaînes de TV algériennes (ces mêmes chaînes qui diffusent des vidéos d’exorcismes, qui fabriquent de faux reportages, qui insultent ceux qui rentrent pas dans leur moule ou font la promotion de charlatans) autour des candidats à la candidature me rappelle cette attitude de certains dans notre pays de faire un cercle autour d’une personne de petite taille ou d’un malade mental puis l’obliger à danser et applaudir. Je n’ai jamais compris ce phénomène et quand je le vois j’aime observer les visages hideux de gens qui applaudissent et cette sorte de retour à l’état primaire, cruel, bête et méchant.

La maladie mentale est une chose sérieuse le caractère eugéniste de la médecine en Algérie tend à automatiquement abandonner les patients non traitables (les vieux, les fous, les amputés, ceux qui vont mourir et qui ont mal….). C’est pour quoi il faut que la société prenne le relais.

L’occasion qui s’est présentée aurait dû être saisie par les ‘journalistes’ pour faire un profilage et en tirer des conclusions. Je constate que ces hommes ont tous l’âge d’avoir vécu la guerre contre le terrorisme ou de l’avoir faite.

D’où viennent-ils ? Quelle est la prévalence des maladies mentales dans la région d’où ils viennent ? Combien y a-t-il de psychiatre du secteur public pour dix mille habitants dans la région ?

Enfin tout ça pour vous dire que le sujet du handicap mental est important et n’est pas un sujet de moquerie ou de rigolade.

Akram Kharief