EL PAIS, 1/09/2009
»Les envoyés personnels du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental se retirent successivement et le conflit de l’ex colonie espagnole
s’éternise.
De sa part, Van Walsum vient de jeter l’éponge. Son retrait place à nouveau le contentieux du Sahara dans l’impasse. Le processus de paix entamé il y a plus d’une année à New York est bloqué ».
»Walsum a mis le doigt sur la plaie, lorsqu’il a affirmé que le fait que la légalité internationale est du côté du Polisario et que le Conseil de la Sécurité n’est pas capable de l’imposer, le conflit n’a pas une solution. À moins que le mouvement sahraoui fasse des concessions et négocie une autre solution hormis l’indépendance totale ».
»La constatation de Van Walsum met en relief les déficiences de l’ONU et tire la sonnette d’alarme sur l’étirnisation du conflit. À défaut de pouvoir
le résoudre, la Communauté internationale ainsi que l’ex puissance coloniale doivent s’atteler, sans plus attendre, à en contenir les effets collatéraux. En effet, il faut faire pression sur l’Algérie pour qu’il accepte l’ouverture de la frontière avec le Maroc. Il faut faire pression sur le Maroc pour qu’il cesse les violations des droits de l’homme au Sahara.
L’Espagne et la France ne doivent plus faire la sourde oreille devant ces violations systématiques des droits humains par un pays très gâté par l’Europe ».
»Peut-être la première mesure devrait consister à accorder à la Minurso de nouvelles compétences pour qu’elle veille au respect des droits humains dans la région ».