George Soros et le Département d’Etat US ont financé l’un des principaux groupes derrière les manifestations du 20 février (site)
Washington, 21 fév (MAP) – L’un des principaux groupes ayant appelé aux manifestations du 20 février au Maroc a été financé par le milliardaire américain George Soros et le Département d’Etat US, révèle lundi soir le site électronique basé à Washington WorldNetDaily.com.
« La fondation Open Society Institute, crée par Soros, avait financé des groupes d’opposition au Moyen-Orient et en Afrique du nord, y compris des organisations impliquées dans le chaos actuel », souligne WorldNetDaily, dans un article intitulé : « Les manifestations au Maroc portent l’empreinte de Soros. L’activiste est aussi lié aux révoltes contre des régimes alliés des Etats-Unis dans la région MENA ».
Le site rappelle, dans ce contexte, que l’ONG Human Rights Education Associates (HREA) avait ouvert des bureaux au Maroc en 2004 « grâce à des fonds fournis par le Département d’Etat américain et la Open Society Institute », ajoutant que la HREA a été « un soutien clé aux manifestations au Maroc qui ont réclamé que les attributions du Roi soient limitées, tout en appelant à des réformes qui permettraient aux partis de l’opposition de rejoindre le gouvernement ».
HREA, qui bénéficie des dons de Soros, a été engagée dans des programmes nationaux de formation des enseignants et de juges spécialisés dans le droit familiale, indique-t-on de même source, faisant observer qu’il s’agit là de « la dernière implication de cet activiste philanthrope dans le vent de révolte qui balaie la région MENA ».
L’initiative de la Open Society Institute dans la région MENA a permis d’acheminer des dons à un large éventail de projets visant la promotion les questions démocratiques dans la région, y compris en Egypte, où les Frères Musulmans semblent en mesure de remporter n’importe quel scrutin à venir, souligne-t-on.
La Open Society a également financé les principales voix d’opposition en Tunisie telle que Radio Kalima, qui a été le porte-drapeau des manifestations qui ont obligé le Président Ben Ali à quitter le pouvoir, croit savoir WorldNetDaily.
De même source on signale que la semaine dernière un groupe international de « gestion de crise », conduit par Soros, a appelé le gouvernement algérien à cesser de recourir de manière « excessive » aux activités militaires contre les groupes affiliés à Al-Qaeda et de permettre à des organisations qui aspirent à créer un Etat islamiste à prendre part au gouvernement du pays.
« Tout comme le Maroc, l’Algérie avait été le théâtre de violentes manifestations anti-régime, la semaine dernière », note WorldNetDaily, soulignant que la Open Society et ledit groupe international de gestion de crise sont « fortement liés au mouvement d’opposition égyptien, dont le soulèvement à été derrière le départ de Moubarak ».
Le groupe international de gestion de crise (ICG), dont le comité exécutif est constitué de huit membres Soros compris, a appelé à la refondation du gouvernement algérien de manière à inclure les partis islamistes, qui cherchent à établir un Etats islamiste en Algérie, ajoute-t-on.
Et de rappeler qu’en juillet 2004, un rapport de l’ICG a appelé le gouvernement algérien à revoir à la baisse les actions militaires contre les organisations affiliées à Al-Qaeda, particulièrement le groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), qui, comme les Frères Musulmans égyptiens, aspirent à établir un Etat islamiste en Algérie, ainsi que le groupe terroriste armé connu sous l’appellation Houmat Daawa Salafia (HDS).
« Il faut donner la priorité pour en finir avec les mouvements armés résiduels, notamment le GSPC et le HDS à travers une stratégie politique, sécuritaire, légale et diplomatique », soulignait le rapport, en recommandant au gouvernement algérien « d’éviter le recours excessif aux moyens militaires et de ne pas écarter un règlement négocié avec eux sous prétexte qu’ils ont des liens présumés avec Al-Qaeda ».
Suite à la victoire du président Bouteflika avec plus de 80 pc des voix exprimées contre les groupes islamistes d’opposition en 2004, Robert Malley, un membre du comité exécutif de l’ICG, a recommandé « de ne pas exclure les opposants de Bouteflika du processus de prise de décision ».
Malley est l’ancien conseiller d’Obama durant la campagne présidentielle de 2008, qui avait démissionné suite à la révélation de ses contacts avec le Hamas, indique le site US, ajoutant que Malley a toujours défendu le dialogue avec ce groupe islamiste palestinien.
L’ICG avait aussi recommandé au gouvernement égyptien de normaliser ses relations avec les Frères Musulmans et à ces derniers d’accepter dans le comité directeur le leader de l’opposition, Mohamed Baradei, outre des personnalités qui défendent le dialogue avec le Hamas, qui est « l’expression violente des Frères Musulmans », poursuit-on.
Dans un rapport rendu public en juin 2008 intitulé « Les Frères Musulmans en Egypte : Confrontation ou Intégration », l’ICG de Soros exhorte le régime égyptien à accepter la participation de ce groupe dans la vie politique, rappelle le WorldNetDaily, en qualifiant la répression du régime Moubarak contre les Frères Musulmans d’approche « dangereuse à court terme ».
Le site électronique US révèle que Mohamed Baradei avait suspendu sa participation au comité directeur de l’ICG juste avant de regagner l’Egypte pour mener le mouvement de protestation contre Moubarak.
Les personnalités américaines qui font partie du comité directeur de l’ICG sont Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller à la sécurité national de Jimmy Carter, Samuel Berger qui occupait la même fonction sous Bill Clinton, et l’ancien ambassadeur Thomas Pickering, qui avait fait les gros titres de la presse en 2009 lorsqu’il avait rencontré des leaders du Hamas et appelé les Etats-Unis à avoir des contacts avec ce groupe islamiste, ainsi que Robert Malley.
L’ICG se définit comme une « organisation multinationale, indépendante et à but non-lucratif, qui dispose de 100 employés dans les cinq continents, travaillant sur des analyses de terrain, la défense des droits, ainsi que la prévention et la résolution des conflits meurtriers ». (MAP)
Fin note d’information.
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