Des déclarations mensongères de la part des officiels marocains au sujet du service militaire obligatoire pour les jeunes ayant la nationalité marocaine
Mercredi 2 janvier 2019, le rédacteur en chef du magazine belge « Le Maroxellois » exprime dans les pages de nombreux quotidiens belges, l’inquiétude des jeunes Belges issus du Maroc et de leurs familles, face à la décision de l’état marocain d’imposer à ces jeunes un service militaire obligatoire au Maroc.
Les déclarations de Khalil Zeguendi s’appuient sur un texte officiel marocain, celui du projet de loi imposant pour toutes et tous ce service militaire à effectuer durant 12 mois au Maroc.
Article 4 du projet
La durée du service militaire est de 12 mois et l’âge d’appel des assujettis est fixé à 19 ans, alors que le service militaire est dû jusqu’à l’âge de 25 ans.
Les personnes ayant plus de 25 ans, qui ont bénéficié de dispense ou d’exemption, peuvent être appelées pour effectuer leur service militaire jusqu’à l’âge de 40 ans, en cas de cessation du motif de dispense ou d’exemption.
البند الرابع
مدة الخدمة العسكرية هي إثنى عشر شهرا. عمر المجندين بين 19 و25 سن
الأشخاص الدين يفوق عمرهم 25 سنة والدين حصلوا على إعفاء مؤقت يستدعون لاحقا
لأداء واجبهم العسكري إلى غاية وصولهم 40 سنة في حال سقوط أو بطلان أسباب الإعفاء
Ce texte a obtenu l’aval du roi Mohammed VI qui en est l’initiateur, comme il a reçu l’accord du conseil des ministres et celui de la chambre (députés).
Il se trouve actuellement entre les mains des élus de la seconde chambre (celle des conseillers) qui doivent l’entériner comme une lettre à la poste, puisque les partis y siégeant sont ceux là mêmes qui l’ont adopté à la chambre à une écrasante majorité.
Il sera rapidement publié dans les pages du bulletin officiel pour donner à l’armée le signal d’entamer les opérations de sélection et de recrutement des jeunes assujettis à cette obligation.
Alors que le texte voté par les ministres et les parlementaires ne laisse planer aucune ambiguïté sur l’enrôlement obligatoire des jeunes disposant de la double nationalité, certains officiels marocains en poste à l’étranger et notamment l’ambassadeur du Maroc à Bruxelles, ont cru opportun de prétendre, contrairement au texte de cette loi, que ces jeunes effectueront ce service sur base volontaire.
Cette déclaration constitue un mensonge destiné à tromper l’opinion publique afin d’entraver sa mobilisation à venir.
L’ambassadeur Ameur devra rendre des comptes lorsque nous publierons dans les prochains jours le texte définitif après son entérinement par la chambre des conseillers.
Car, il ne fait aucun doute que le texte adopté par les députés sera entériné tel qu’il est, avec ses points et ses virgules.
Hier, une importante réunion s’est tenu à Bruxelles entre les personnes constituant le comité de refus de ce projet.
De nombreuses décisions furent prises lors de cette réunion, parmi lesquelles l’organisation d’une très large campagne de contact et de communication en direction des jeunes concernés et de leurs familles.
Le plan complet des actions arrêtées par ce comité sera rendu public au début de la semaine du 14 janvier 2019.
Une grande conférence de presse donnera à l’opinion publique les informations réelles quant au contenu de la loi et démentira par la même occasion les allégations de l’ambassadeur marocain à Bruxelles.
Pourquoi nous refusons ce service:
1- parce qu’il bafoue la citoyenneté belge et européenne des jeunes qui n’ont jamais demandé la nationalité marocaine.
Celle-ci leur a été imposée par le Maroc en raison de la possession de cette nationalité par leurs grands parents de la première génération
2- parce que ces jeunes n’exercent aucune activité citoyenne au Maroc se contentant, de moins en moins d’ailleurs, d’y passer leurs vacances estivales.
Leur citoyenneté réelle et effective qui consiste à voter et à se faire élire, à travailler et à payer leurs impôts, à étudier, à acquérir des biens, à faire partie de groupes culturels, de syndicats, de comité de parents dans les écoles et dans les logements collectifs…, toutes ces activités citoyennes et une multitude d’autres, ces jeunes les effectuent en Belgique et nullement au Maroc
3- parce que de nombreux jeunes belgo-marocains ont choisi une carrière militaire au sein de l’armée belge.
De plus en plus de belgo-marocains émettent le souhait de se faire inhumer dans les parcelles d’inhumations musulmanes, mises en place par plus de 10 communes bruxelloises.
Tout ceci atteste de la véritable citoyenneté de ce public qui n’a rien de marocaine