Migrants-terroristes : « Pas d’amalgame » ? Allez le dire aux Algériens !

Par Pierre Boisguilbert

C’est un classique de la propagande médiatique pour empêcher toute réaction identitaire face au terrorisme et au radicalisme islamique : « Pas d’amalgame ». Ce beau discours moralisateur n’a apparemment franchi la Méditerranée. L’Algérie, grande donneuse de leçons aux ex-colonisateurs et terre privilégiée de repentance pour le président Macron, n’hésite pas, elle, à lier immigration et terrorisme.

Hacène Kacimi, directeur en charge de la Migration au ministère algérien de l’Intérieur, a annoncé que son pays ne souhaitait plus accueillir de migrants originaires de certains pays arabes, afin de se prémunir contre la menace terroriste. Eh oui, les Arabes se méfient des Arabes quand il s’agit du terrorisme islamique.

Dans un entretien accordé au site d’information Tout Sur l’Algérie (TSA) publié le 2 janvier, M. Kacimi précise donc : « Quand certains migrants commencent à constituer un danger pour la stabilité du pays, l’Algérie doit bouger. L’Algérie fait face aujourd’hui à l’arrivée de migrants de Syrie, du Yémen et de Palestine, empruntant des parcours assurés par des groupes armés. »

Les migrants arabo-musulmans passent par plusieurs pays comme la Turquie, l’Egypte, le Soudan, la Mauritanie, le Mali et le Niger. L’Algérie a déjà fermé sa frontière du sud vers le Mali et le Niger. Pour les Algériens, les migrants sont acheminés par des passeurs qui sont en fait souvent des groupes armés. Et le directeur de la migration, ou plutôt de la contre-migration, d’affirmer qu’en fait, les « réfugiés » sont des terroristes s’infiltrant sous couverture humanitaire. Le pays voit à terme sa sécurité et stabilité menacées et doit sévir. On ne peut être plus clair.

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