Ce qui s’est passé dans l’après-midi de samedi dernier à la cité résidentielle dite des 130 logements, au cœur de la ville de Berrahel, est qualifié de grave et sans précédent. Une scène qui n’a jamais été signalée, même durant la décennie noire, dans toute la wilaya d’Annaba : une attaque à l’aide de cocktail Molotov.
Une bande de malfrats a abrutis par l’alcool et la drogue et armée jusqu’aux dents, se sont attaqués à des membres d’une famille au moment où ces derniers regagnant leur véhicule, stationné au niveau du parking de trois immeubles. Sans créer gare, les assaillants se sont pris directement au véhicule a bord duquel se trouvaient les victimes. Ils ont aspergé un jeune garçon au volant de mousse d’un à l’aide extincteur de feu, avant de s’en prendre au moyen de transport en le saccageant avec des barres de fer. Mais les agresseurs ne se sont pas arrêtés là. L’un des agresseurs a ouvert la malle d’une « Kia Picanto »stationnée à hauteur de ce même parking, où étaient entreposées de nombreuses bombes artisanales de type cocktail Molotov inflammables.
Plus grave, et la suffit d’une minute, selon les habitants, pour allumer l’une d’elle et la jeter sur le véhicule de la victime. L’explosion de la bombe artisanale a crée une véritable panique dans la cité qui n’est pas habituée a de telles scènes de violence.
Des bambins, qui jouaient dans cet espace durant cette journée ensoleillée des vacances d’hiver, ont été le moins que l’on puisse dire, terrorisés, des mères affolées appelaient leurs enfants qui couraient dans les sens. Des scènes difficiles à oublier, racontent les voisins encore choqués. Fort heureusement, l’on ne déplore aucun blessé parmi des bambins, contrairement aux personnes qui se trouvaient à bord de véhicule et ont faillé y rester, n’était la solidarité des habitants de ce quartier dont l’intervention a été salutaire.
Nous apprenons à ce sujet, l’arrestation par les habitants d’un des autres de cet acte peu commun et plutôt inquiétant, avant qu’il ne soit menotté et mené mani militari par les enquêteurs de la BRI, lesquels ont été alertés par téléphone par un ancien sénateur qui habite le quartier. Selon une source proche des enquêteurs, les éléments de ce groupe de malfaiteurs auraient tout été identifiés, et leur arrestation n’est tant qu’une question de temps car ils risquent d’être poursuivis pour de nombreux délits, entre autres association de malfaiteurs, violence, agressions caractérisées, utilisation d’armes prohibées, acte de pyromanie et destructions des biens d’autrui.
Les habitants qui ont condamné fermement ces agissements, réclament haut et fort des sanctions sévères à l’encontre de leurs hauteurs pour proscrire dans l’avenir de pareils et graves débordements. Les drogues et l’alcool demeurent les principales substances les plus susceptibles de favoriser les conduites agressives, surtout lorsqu’on sait que les agissants sont connus dans le milieu des stupéfiants.
Et depuis la réception du pôle urbain de Kalitoussa, la commercialisation au même titre que la consommation des stupéfiants se sont pratiquement généralisées au sein de la population juvénile à Berrahel. En effet, l’installation de personnes en provenance de quartiers populeux et populaires de la périphérie d’Annaba, qualifiés de fortement pollués par des délinquants et dont la dangerosité mais pas à démontrer, s’est répercutée négativement sur la quiétude qui caractérisait l’antique Ain Morkha. Des dealeurs semblent avoir trouvé un environnement propice pour s’adonner, en toute impunité, à leur sale besogne. Ainsi et selon des habitants du côté des différentes cités et surtout des 1950 logements de Kalitoussa, des filières aguerries, dit-on, et très difficiles à infiltrer alimentent le marché des stupéfiants.
La consommation et la commercialisation de chira et des psychotropes font rage dès le début de la soirée, à hauteur d’un espace situé sur le boulevard principal et fréquenté par les « taxis-clandestins » près de l’immeuble dit « Bouchareb ».
La nuit tombée, les dealeurs quittent leur tanière pour s’installer au vu et au su de tout le monde au centre-ville et s’adonnent à leur activité sordide, sans gêne.
En outre, signalent les habitants de Berrahal, les gangs, qui ont mis il n’y a pas si longtemps et sous la pression des services de sécurité, la clé sous le paillasson pour s’évaporer dans la nature, sont aujourd’hui de retour et ont repris leurs activités nuisibles. Vol de bétails, cambriolages d’appartements et consommation de chira au grand jour, caractérisent désormais le quotidien de l’ex- Souk-El-Had.