Ce qui devait être une petite affaire banale est vite devenu un scandale d’État.
« Un bon politicien est celui qui est capable de prédire l’avenir et qui, par la suite, est également capable d’expliquer pourquoi les choses ne se sont pas passées comme il l’avait prédit. “
Sir Winston Churchill
Le « Macrongate »
Par Alexandre Goldfarb
Ce qui devait être une petite affaire banale est vite devenu un scandale d’État.
La réaction de certains dirigeants de la France face au scandale n’est pas acceptable.
On continue à nous prendre pour des blaireaux.
Dernier développement en date : l’affaire des deux passeports diplomatiques toujours détenus par Benalla qui s’est trouvé au Tchad, un pays connu pour le tourisme et les vacances – je plaisante – juste avant la visite officielle de Macron. Décidément l’affaire Benalla se poursuite et les médias qui essaient de défendre Macron ont sombré dans le ridicule car là c’est indéfendable.
De Benalla : on pourra écrire que c’est l’homme qui coula Macron !
Petit détail supplémentaire, un passeport peut être désactivé à tous moments par l’administration, la même qui peut bloquer dans un aéroport n’importe qui pour le non paiement d’amendes ou d’impôts… C’est donc bien un « Macrongate » avec un Président vraiment pas à la hauteur.
La vraie affaire Benalla réside non pas dans ce qui s’est passé le premier mai 2018 mais dans ce qui s’est passé à partir du 2 mai 2018.
Car dès le lendemain des faits, Et Macron et Collomb savaient exactement les faits.
Cela signifie clairement que si cette vidéo de Benalla frappant des gens n’était pas sortie ce 18 juillet 2018, on aurait rien su et les barbouzes auraient pu poursuivre leurs méfaits.
Cela confirme bien que c’est à l’Elysée que ce situe le problème.
Dès le deux mai, le pouvoir pouvait mettre fin à cette histoire lamentable.
Ensuite à partir de la diffusion de cette vidéo incriminant le garde du corps du Président et un autre fonctionnaire de l’Élysée et à minima, le Ministre de l’Intérieur, le Président aurait dû assumer et virer un collaborateur aussi nuisible et le Ministre de l’Intérieur aurait dû réagir publiquement au lieu de se défausser sur l’Élysée comme il a procédé.
Le pouvoir en ne réagissant pas s’est montré en dessous de tout !
Benalla est toujours là : c’est vraiment dénier la démocratie.
Macron une fois averti aurait du également prendre les mesures qui s’imposaient pour régler définitivement cette affaire Benalla.
Or personne au sommet de l’État n’a eu de bonnes réactions ni aucune initiative en ce sens.
Que l’on vienne pas nous dire ensuite que nous sommes dans une République exemplaire parce que dans une République exemplaire ce genre d’événement n’arrive jamais.
Parce que ce qu’a commis Benalla, sûr de son impunité, est franchement un coup tordu.
Les responsables sont bien les politiciens qui savaient et qui ont laissé couler espérant que rien ne serait découvert.
Cette pratique est scandaleuse et évoque des années bien connues de certains d’entre nous ou le SAC, Service d’Action Civique, officine parallèle du pouvoir, officiait tranquillement… Sous la tutelle d’un ministre en poste.
C’est pourquoi il faut appeler un chat un chat et que cette histoire est bien un « Macrongate ».
Le fait que cette vidéo soit éditée à cette date du 18 juillet par un journal comme Le Monde est significatif d’un règlement de compte.
Parce que connaissant ce journal, jamais il n’aurait sorti pareille vidéo sans quelqu’un derrière pour le vouloir.
L’agression physique commise par Benalla le premier mai dernier ressemblait elle aussi à un règlement de compte ou sinon à une sorte de défoulement pathétique et même pathologique.
Mais la sortie de cette vidéo presque trois mois après par Le Monde ressemble à une vengeance : c’est évident.
Chacun pourra y voir la main de ou de… Libre à chacun de supputer même si une certaine évidence semble se dessiner au vu de cette histoire.
C’est pourquoi il s’agit bien d’un « Macrongate » à la française.
Macron est désormais bien isolé dans sa tour d’ivoire et doit en tirer les conséquences qui s’imposent. Quant à la question de la transparence et de l’exemplarité politique de ce pouvoir, on peut d’ores et déjà repasser.
Ses excuses seront insuffisantes…
Et que dire de sa pitoyable intervention en mode discret pour déclarer qu’il reconnaît «des dysfonctionnements à l’Élysée» !
Or il ne s’agit pas d’une déclaration publique mais de ce que le Président aurait dit devant un petit comité, réuni à l’Élysée le dimanche soir 22 juillet 2018, composé du Premier ministre Édouard Philippe, du Ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, du Porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux et du chef du parti LREM, le parti présidentiel, Christophe Castaner, soit sa garde très rapprochée.
ils savaient et ils n’ont rien fait !
Voilà où se situe la réalité.
C’est pourquoi il s’agit toujours d’un « Macrongate » à la française.
« La vérité est une délicieuse plante qui ne pousse pas toujours comme on voudrait ».
Bienvenue à « MACARONLAND, le pays des rêves qui se transforment en cauchemars ».
Alexandre Goldfarb, Président fondateur de l‘Observatoire du MENSONGE
NB : pourquoi j’ai intitulé mon article « le Macrongate » parce que cette affaire Benalla ressemble étrangement à une affaire survenue aux États-Unis : le Watergate.
Le scandale du Watergate est une affaire d’espionnage politique qui aboutit, en 1974, à la démission de Richard Nixon, alors président des États-Unis.
L’affaire aux multiples ramifications commence en 1972 avec l’arrestation, à l’intérieur de l’immeuble du Watergate, de cambrioleurs dans les locaux du Parti démocrate à Washington. Les investigations menées par des journalistes et une longue enquête du Sénat américain finiront par lever le voile sur des pratiques illégales de grande ampleur au sein même de l’administration présidentielle.
Source : Observatoire du Mensonge