Au Maroc, les années économiques se suivent et se ressemblent. Globalement, l’année 2018 a été caractérisée par la morosité. Le PIB non-agricole a de la peine à se décoller, le PIB industriel, du commerce et des services. Cette annéé, l’industrie a crée uniquement 20.000 emplois sur à peu près 120.000 créés par toute l’économie marocaine.
Pour l’année 2018, la croissance a été de 3 % au lieu de 4,1 % en 2017 en raison d’une campagne agricole moins bonne. Le déficit commercial se creuse. Le plan d’accélération industrielle doit encore redoubler d’effort. En parallèle le chômage reste stable. Les ménages ont vu leur pouvoir d’achat diminué. Le boycott a, également, eu son impact sur l’économie.
Le gouvernement va essayer de maintenir le déficit autour de de 3 %, l’endettement public 60 %, le chômage toujours autour de 9-10 %. Le pays est loin d’engager un véritable procès de rupture parce qu’il manque de grands projets structurants. La campagne de boycott qui sévit depuis le mois d’avril 2018 semble avoir donné ses fruits. Son impact s’est fait ressentir d’une manière très grande sur les entreprises visées et sur un ralentissement géneŕal des activités économiques.
Une situation de stagnation générale est palpable à cause d’un manque de vision, de projets, d’éléments mobilisateurs pour ce pays. Le gouvernement est dans une situation attentiste sans oser de prendre de gros risques dans le but de garder certains équilibres tant au niveau social qu’au niveau économique et politique, mais aussi parce que le dossier économique a été pris en charge par le roi Mohammed VI compte tenu que les grandes orientations économiques du pays ont toujours été directement gérées par le palais royal. Toute intervention d’autres parties relève de la figuration puisque son impact sur les grandes décisions économiques du pays sera presque marginal. Cela a laissé une situation d’attentisme. Personne ne veut avancer ses cartes de peur d’être en contradition avec la vision royale.
Le budget des ménages s’est légèrement dégradé, les prix à la consommation ont légèrement augmenté, la cherté de la vie que vous avez évoqué, l’augmentantion de l’indice des prix à la consommation en raison de l’augmentation du prix à la pompe.
Le Maroc vit depuis plusieurs années sous perfusion des institutions financières internationales et des pays du Conseil de Coopération du Golf. Ils sont devenus des actionnaires au Maroc et comme tout actionnaire, elles exigent que certaines réformes doivent être faites.