Le tatouage au Maghreb : Tabou ou tradition ?

Le tatouage est étudié au Maghreb, où il a ouvert la première école nationale de tatouage. Depuis la Tunisie, il lutte contre le tabou de l’islam tout en plongeant dans la tradition bédouine pour tenter de se faire un chemin dans la société tunisienne et offrir un emploi aux jeunes.

Pour les fidèles les plus conservateurs, le tatouage est un acte de mutilation du corps interdit par la religion.

De manière communément acceptée et globalement plutôt unanime quelque soient les courants islamiques et l’interprétation faite des écritures saintes, le tatouage est interdit par l’Islam, proscrit comme un acte satanique, apportant la malédiction divine et empêchant les ablutions.

Cependant, le tatouage fait partie de la tradition qui a rendu célèbres les symboles sur les visages des femmes berbères en Afrique du Nord.

Pour tout homme d’affaires, c’est un défi toute tentative d’importer du matériel dans le pays. Du matériel coûteux qui est parfois gardé pendant des mois dans le port, bloqué par les douanes de la Tunisie, pays considéré comme l’un des principaux nids de la corruption endémique qui détruit encore le pays.

L’école compte déjà une douzaine d’étudiants qui doivent payer des frais de scolarité d’environ 1100 euros. Cette nouvelle génération d’artistes est consciente des préjugés auxquels ils seront confrontés lorsqu’ils quitteront l’école.

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