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Maroc : l’assassinat de deux touristes scandinaves pourrait être une vengeance de Daech

Selon un rapport du think tank Combatting Terrorism Center at West Point publié au mois de janvier 2018, au Maroc, la menace terroriste est très réelle.

« Alors qu’un nombre croissant de communautés proches du Maroc sont confrontées à la violence d’acteurs liés à l’État islamique ou inspirés par lui, le Maroc pourrait bien devenir le théâtre de formes de violence similaires », affirme le rapport.

« Plutôt que d’assouplir les protocoles de lutte contre le terrorisme parce que le Maroc n’a pas connu d’attaque sur son sol, l’Afrique du Nord pourrait paradoxalement considérer l’absence d’attaques terroristes réussies comme un facteur supplémentaire pour les dirigeants et combattants radicaux dans la région. En d’autres termes, plus le gouvernement s’enorgueillit de ses succès dans la lutte contre le terrorisme, plus il est probable que l’État islamique s’intéresse davantage à ce qui est généralement perçu comme un espace sûr », a-t-il ajouté. L’assassinat des deux touristes scandinaves pourrait ainsi être une conséquence directe des nombreux communiqués de la MAP annonçant le démantèlement de cellules djihadistes.

Selon la même source, « Malgré les efforts déployés ces dernières années, les données montrent que le nombre de citoyens marocains qui sont allés combattre en Syrie entre 2011 et 2016 est le plus important depuis les années 80, lorsque la première vague de combattants marocains étrangers s’est rendue en Afghanistan ».

« Cela peut être dû à diverses raisons : la capacité des organisations terroristes à exploiter les réseaux djihadistes existants, l’expansion d’un territoire propice à l’extrémisme au Maroc, ou les tensions économiques qui pèsent sur le Maroc et ses voisins. Si l’État islamique est en mesure de frapper à l’intérieur des frontières d’un État dont la défense est considérée comme exceptionnelle, une telle attaque peut avoir une valeur symbolique importante – et un tel symbolisme pourrait avoir des effets d’entraînement dangereux. « Si l’État islamique est en mesure de frapper le gouvernement marocain, même compte tenu des efforts concertés qu’il déploie pour prévenir les attaques dans son propre pays, la sécurité de la région pourrait devenir de plus en plus précaire, en particulier compte tenu des luttes actuelles pour la coopération antiterroriste dans la région et de la facilité des déplacements entre le Maroc et l’Europe », souligne-t-il.

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