Lobbying à la commission européenne

Revenons sur un de nos sujets favoris : le lobbying. Je sais que nous sommes en pleine campagne électorale, mais elle a si peu d’intérêt qu’il ne sert à rien de perdre du temps dans les débats stériles du moment. Non, la réalité est que presque 100% des décisions sont prises aux niveaux européen[1] et international, et que le futur président n’y pourra rien, à moins de sortir de tous les traités qui nous lient à ces organismes.

Comme la commission européenne est la seule à décider dans de nombreux domaines (c’est-à-dire le 1er pilier des compétences européennes, comme on dit), intéressons-nous à quelques-uns des conflits d’intérêts de nos affreux technocrates.

Le Corporate Europe Observatory, qui suit les questions de lobbying en Europe, a sorti un relevé de certains cas flagrants ou dissimulés de conflits d’intérêts et de cas de tourniquet (passer du public au privé puis au public et de nouveau au privé, par exemple) dans nos institutions.

La liste est certes un peu longue, même si elle est loin d’être complète. Mais, suivre même succinctement le parcours de certains de ceux qui élaborent ces réglementations qui nous font si souvent marcher sur la tête se révèle intéressant. On comprend mieux pourquoi les règles européennes vont presque toujours dans le seul et unique intérêt des industries.

Michel Petite : passé du poste de directeur général du service juridique de la commission européenne jusqu’en 2008 au cabinet d’avocats Clifford Chance LLP. Il est ensuite revenu à l’Europe en tant que… président du comité d’éthique de la Commission européenne, dont la fonction est « de prendre position sur la compatibilité des fonctions occupées par les Commissaires européens après leur mandat ». Avant d’occuper le poste de DG du service du service juridique, cet avocat est passé par le Direction générale Industrie et Marché Intérieur de la Commission européenne en 1979, puis arrive au cabinet du vice président de la commission en 1985, puis en 1989 à celui de la commissaire chargée des questions fiscales. En 1991, Petite est au cabinet de Jacques Delors, alors président de la commission européenne, en tant que conseiller juridique. A la fin des années 90, il va à Harvard pour un programme du Centre for International Affairs, puis revient à la DG de la Concurrence en charge des aides d’Etat, avant de rejoindre Romano Prodi, président de la commission, pour qui il s’occupe des questions juridiques.

Bruno Dethomas : cet autre français est passé de la Direction Générale des Relations Extérieures, et du groupe sur le partenariat avec l’Est, à G+ Europe, un cabinet de lobbying, en tant qu’associé. Il a débuté sa carrière en tant que journaliste au Monde pendant 16 ans, puis en 1988 Delors le nomme comme porte parole à Bruxelles, où il reste jusqu’en 1995, « une période clé dans l’histoire de l’Union Européenne », précise le cabinet G+ Europe. Il a ensuite été ambassadeur au Brésil, et en 1998 il est devenu chef de la délégation de la commission en Pologne (qui allait prochainement libéraliser toute son économie). Après un passage comme ambassadeur de l’Europe au Maroc, il retourne à Bruxelles comme conseiller principal et chef de du groupe dur le partenariat avec l’Est de la commission européenne.

Jean De Ruyt : il a été ambassadeur de la Belgique au Congo, à Alger, puis à Washington, en Pologne, à l’OTAN, puis pour l’Europe il a été en Italie, Albanie et à San Marin, puis a été représentant permanent de la Belgique à l’ONU de 2001 à 2004, puis à l’Union Européenne, et a été président du comité des représentants permanents en 2010. En septembre 2011, il a conseillé Catherine Ashton (pseudo ministre européenne des Affaires étrangères). En janvier 2012, il a rejoint le cabinet de conseil et de lobbying Covington & images8Burling LLP, dans l’équipe des affaires gouvernementales transatlantiques,, qui conseille les clients sur la politique européenne, notamment sur le processus de décision, le fonctionnement des institutions, le développement de la législation européenne, l’accession de nouveaux membres. Pour le cabinet, sa plus value est de connaitre la réponse européenne à la crise financière ainsi que la législation européenne à ce sujet, mais aussi d’avoir été à la base de la création du service diplomatique européen, d’avoir participé aux négociations sur l’Acte Européen et les traités de Nice et Lisbonne (traité dit constitutionnel contre lequel on a voté)… De son côté, De Ruyt expliquait qu’il rejoignait le cabinet pour aider les entreprises à mettre en place des stratégies efficaces dans le cadre de la reconstruction de l’économie européenne.

Suzy Renckens : elle a été membre de l’autorité européenne de sécurité alimentaire, dans l’unité spécialisée sur les OGM. Elle travaille désormais (depuis début 2010) pour le fabricant de graines et pesticides Syngenta, en tant que directrice des affaires règlementaires sur les biotechnologies pour l’Europe. Cet ingénieur en biotechnologie belge avait d’abord été chercheur à l’université, puis a travaillé à l’institut Belge de Santé Publique où elle s’occupait déjà des risques liés aux OGM. Sa nomination chez Syngenta a été qualifiée de « scandale » par certains, mais cela n’a pas ému la commission européenne, semble-t-il. Et l’agence sanitaire européenne n’a réagi qu’après que ledit scandale ait éclaté. Mais, il faut dire que Renkens a reconnu que son rôle chez Syngenta consisterait à approcher les autorités pour favoriser les OGM, et qu’elle dit avoir prévenu l’autorité sanitaire concernée de son transfuge.

Luc Werring : ce hollandais est passé de la Direction générale des Transports de la Commission européenne où il est resté 23 ans et a terminé comme conseiller principal du directeur général, à un job de lobbyiste pour le cabinet Hill & Knowlton, en tant que consultant spécialisé dans les transports, l’énergie et l’environnement (des domaines dans lesquels il a beaucoup travaillé quand il était à l’Europe) fin 2007. Date à laquelle il a aussi commencé à collaborer au Clingendael International Energy Programme, un lobby destiné à modifier le moins possible la manière de faire de l’industrie dans le cadre de la préservation de l’environnement.

Jean-Philippe Monod de Froideville : également hollandais, a commencé comme consultant dans le cabinet hollandais Booz Allen Hamilton de 2001 à 2007, spécialisé dans les politiques publiques, puis il a été conseiller de la commissaire à la Compétition Nellie Kroes de 2007 à 2009, avant de devenir directeur associé sur les questions de compétition chez le cabinet de lobbying Interel, en novembre 2009. Lui aussi est chargé d’expliquer aux clients comment peser dans les décisions européennes.

Eline Post : cette hollandaise est passé de la DG Concurrence (où elle est entrée en 2005), au cabinet Avisa Partners où elle est consultante depuis décembre 2010. Elle y est très appréciée pour son expertise en matière de règlements anti cartels, puisqu’elle a participé à l’élaboration de ladite réglementation.

Bref, revenons à la liste du Corporate Europe Observatory, qui n’est évidemment pas exhaustive sinon il faudrait une encyclopédie.

David Carlander : ce suédois est passé de l’Autorité européenne de Sécurité Alimentaire, où il a officié en tant que chef scientifique sur les questions de risques liés aux nanotechnologies dans l’alimentation, à l’Association des Industries des Nanotechnologies (NIA), Transparency_under_the_carpeten septembre 2011. Il y travaille notamment sur des questions de partenariats public-privé. Le directeur général de la NIA s’est félicité de son arrivée car « son bagage scientifique et son expérience vont renforcer davantage et améliorer le rôle de la NIA en tant que voix des industries des nanotechnologies ».

Marten Westrup : son compatriote a d’abord bossé la DG Entreprises de la Commission européenne, puis a rejoint en 2010 Business Europe (qui regroupe les fédérations patronales européennes) en tant que conseiller sur le changement climatique, avant de retourner à l’Europe, plus précisément à la DG Enérgie. Là, il est en charge des marchés de l’électricité, du gaz, du charbon et du pétrole.

Thomas Lonngren : ex directeur de l’Agence Européenne des Médicaments (EMA), poste auquel il a passé 10 ans et qu’il a quitté en décembre 2010, il a rejoint la NDA pour aider le business de l’industrie pharmaceutique. Ses connaissances en matière de régulation et de normes d’autorisation des médocs seront surement fort utiles à son nouvel employeur. L’industrie concernée a d’ailleurs beaucoup apprécié qu’il soit à leur écoute durant ses 10 ans de mandat à l’EMA. Lonngren est aussi directeur non exécutif de CBio Ltd (une compagnie pharmaceutique australienne) depuis janvier 2011. Il a également rejoint le comité scientifique de H.Lundbeck, une compagnie pharmaceutique, et collabore avec Novo Nordisk. Il est encore administrateur d’un fonds spéculatif US spécialisé dans la santé (Essex Woodland Health Venture), et est directeur de Pharma Executive Consulting Ltd, un cabinet de lobbying qu’il a créé lui-même. Il avait commencé sa carrière au comité suédois de la Santé en 1976, et était passé en 1990 à l’agence suédoise de la santé. Et il faut préciser qu’en principe, Lonngren aurait du attendre deux avant après avoir quitté ses fonctions européennes pour pouvoir travailler dans le même domaine dans le privé. L’EMA avait d’abord accepté ses nouveaux jobs de consultants, avant que les ONG ne montent au créneau. Du coup, l’EMA a demandé des compléments d’information sur ces nouvelles missions, qu’elle a fini par approuver avec cependant quelques restrictions qui seront impossibles à contrôler sérieusement.

Magnus Ovilius : encore un suédois, ex militaire, passé de la DG Justice liberté et sécurité où il chapeautait le groupe de management de crise (mise en place des politiques de contre terrorisme), où il est entré en 1996 et qu’il quitte en novembre 2008, au Smiths Group (une boîte qui fabrique de la technologie pour le secteur de la sécurité) où on le retrouve le mois suivant. Et cela, au profit d’un congé sabbatique, semble-t-il. Le Smiths Group participe à des discussions avec des membres de la commission européenne, au sujet des scanneurs corporels comme ceux qu’on trouve dans certains aéroports, et a participé à des réunions avec des technocrates en décembre 2008, justement, et en septembre 2010. Chez Smiths Group Ovilius est notamment chargé de diriger et coordonner les relations avec les gouvernements, et il a ouvert un bureau à Bruxelles pour mieux se faire entendre de ses anciens collègues.

John Richardson : il a quitté la DG des Affaires maritimes où il dirigeait le groupe sur les politiques maritimes, pour rejoindre Fipra[2], un cabinet de lobbying où il est conseiller sur la politique maritime et la diplomatie, et qui a pour principal client Royal Caribbean Cruises, le deuxième plus gros fournisseur de croisières au monde. En fait, Richardson a commencé comme économiste chez Unilever, puis il entre en 1973 à la commission européenne où il travaille sur la politique environnementale. Il y reste ensuite, et a occupé divers postes à la Commission européenne entre 1978 et 1996, dont celui de négociateur pour le commerce des services durant l’Uruguay Round de l’OMC, qui consistait à libéraliser tous les services publics. En 1996, il a été le député à la tête de la délégation de la commission européenne à Washington, et en mai 2001 il a été ambassadeur et chef de la délégation européenne à l’ONU. De 2002 à mai 2005, Richardson retourne à Bruxelles pour diriger le groupe de travail qui a développé la politique maritimeart_Lobbying commune, adoptée par le Conseil en décembre 2007. Il est aussi au comité de direction de Sail Training International, spécialisé dans les voyages en bateau à but humanitaire, et conseiller du German Marshall Fund for United States, un lobby US qui veut lisser les réglementations transatlantiques.

Derek Taylor : passé de la DG Transport et Energie au cabinet de lobbying Burson Marsteller. Il a auparavant travaillé pour l’OCDE et à l’Agence de l’Energie Atomique. En 1984 il a rejoint la DG Energie de la commission européenne, où il a travaillé sur la politique en matière d’énergie nucléaire, puis devient chef de l’unité de la DG Environnement sur les risques liés à la radioactivité et sur la sécurité nucléaire. Il est transféré en 2000, avec les mêmes compétences, à la DG Energie et Transport. En 2004, il devient conseiller Energie en matière d’avenir du nucléaire, mais aussi du charbon, du carbone et du cout bénéfice pour l’environnement. Il a quitté la DG en juin 2009 et a démarré chez Burson Marsteller dès le 31 août 2009.

Au passage, parmi les collègues de Taylor chez Burson Marsteller, il y a l’anglais Jim Currie, ancien chef de la DG Environnement de la Commission européenne, qu’il quitte en 2001. Il a été chef de cabinet du commissaire européen à la concurrence et aux services financiers, puis a été Ambassadeur de la commission à Washington, directeur général de la DG consommateurs et taxes, puis directeur général de la DG Environnement où il a mené les négociations pour l’Europe lors du protocole de Kyoto. En novembre 2001, un mois après avoir quitté la DG Environnement, il a rejoint le conseil d‘administration de Royal Bank of Scotland. Il a aussi accepté un poste non exécutif à British Nuclear Fuels (BNFL), ce qui a fait tiquer les ONG anti lobbying, si bien que la commission européenne a demandé à Currie d’attendre un an avant de collaborer avec BNFL. Il a aussi rejoint rapidement le cabinet d‘avocats Eversheds pour qui il est conseiller international, et est consultant pour Butera & Andrews UK Limited.

David Harley : parlementaire européen depuis 1975, il a également rejoint (en avril 2010, deux mois après avoir quitté le Parlement) Burson Marsteller, où il est devenu co président à Bruxelles, avec Jim Currie d’ailleurs. Au Parlement, Harley avait fini par obtenir le poste de vice secrétaire général, mais avait été porte parole de Pat Cox lorsqu’il était président (libéral) du Parlement, et aussi secrétaire général du groupe socialiste. Grande précaution prise par Burson : Harley n’avait pas le droit de parler à ses anciens collègues pendant… 6 mois !

Ivan Rogers : cet anglais a démarré (de 1996 à 1999) comme chef de cabinet du vice président de la Commission européenne, puis est allé dans le cabinet du directeur du budget, et est passé des jobs de directeur du budget et des finances publiques, puis de conseiller de Tony Blair sur l’Europe et l’international, en 2003., à celui de lobbyiste. En 2006, il quitte Downing Street pour rejoindre Citigroup en tant que chef du secteur public, puis va chez Barclays en 2010 et 2011, en charge du secteur des industries publiques.

On pourrait continuer cette liste mais il s’agissait de montrer des exemples. Il y en a plein, et cela pose la question de la légitimité des décisions européennes. Doit-on respecter des lois et règlements dictés par les lobbies ? Est-ce cela le « pacte républicain », le « contrat social » dont on nous a rebattu les oreilles en cours d’éducation civique (ou catéchisme, au choix) ?

[1] Il y a dix ans, on apprenait déjà en droit européen que 70 à 80% des textes votés en France ne sont que des mises en application de textes européens. Depuis que sarkoléon nous a refourgué le « traité européen » et le dernier traité en date, qui consiste à nous imposer des mesures d’austérité dès qu’on dépassera 60% de PIB en dette et 3% du PIB en déficit, on peut dire que presque tous les domaines de la politique nationale seront pilotés par l’Europe et les machins internationaux type OMC, FMI, OMS, Codex alimentarius etc.

[2] L’ancien chef de Richardson à la DG maritime, Joe Borg, l’a rejoint à la Fipra en août 2010. Et son ancienne collègue Nathalie Hesketh l’avait fat en janvier 2009 après quatre ans à la DG Maritime, notamment dans le groupe de travail de Richardson sur la politique maritime.

ZOOM : Le cas Avisa

Avisa Partners, où travaille désormais Eline Post, recrute beaucoup parmi les ex technocrates européens. Normal : son job, c’est de conseiller les entreprises qui veulent développer leurs marchés en Europe, et de suggérer aux technocrates des mesures de régulation qui favorisent ses clients.

Eline Post n’est pas la seule recrue bruxelloise d’Avisa. On pourrait aussi parler de sa collège Michal Grinberg, ancienne militaire des forces israéliennes qui a bossé à la DG (direction générale de la commission européenne) sur les nouvelles technologies de la communication, et a ensuite travaillé pour divers cabinets de consultants, où elle s’est spécialisée dans les standards européens, mais aussi dans le lobbying pour les Amis Européens d’Israël, dans le transport et l’organisation d’événements.

Chez Avisa, on retrouve aussi Graham Bishop, spécialisé dans les services financiers, et qui a travaillé à la commission européenne au moment où on préparait la monnaie unique. Il a aussi fait partie du premier groupe de travail conjoint entre la commission et le Parlement européen. Il est ensuite passé par Salomon Brothers et City group, et a passé environ 20 ans à la City après avoir bossé à l’Europe. Et le compatriote de Post, Niels Karssen, est passé lui aussi de la DG Concurrence (et de l’autorité hollandaise de la Concurrence) au cabinet Vienne et Bruxelles, puis chez Avisa.

Leur autre collègue chez Avisa, Jacques Lafitte, qui est l’un des fondateurs d’Avisa en 2007, a une solide expérience dans les cabinets de haut niveau de la commission, et a un magnifique carnet d’adresses chez ses anciens camarades. Ce polytechnicien a commencé sa carrière aux ministères Français et Allemand de la Défense, puis au Trésor en France (où il géré le département de la dette). De 1995 à 1999, il a été chargé du dossier de l’Euro au cabinet du commissaire européen aux affaires Economiques et Monétaires Yves-Thibault de Silguy. Il a ensuite travaillé chez Microsoft en tant que directeur des affaires internes, avant de s’installer comme consultant indépendant en 2002. En 2009, ses efforts ont été récompensés par le Financial Times, qui l’a nommé comme étant l’un des « 30 personnages les plus influents sur la politique et la législation à Bruxelles ».

Charles Seidenberg, qui a rejoint Avisa en 2009, est spécialisé dans les questions de concurrence. Comme par hasard, il a auparavant passé sept ans à la DG Concurrence de la Commission Européenne, où « il a examiné plus de 300 cas d’aides d’Etat destinées à financer et restructurer dans des secteurs tels que les Télécoms, les médias, la Santé, les services postaux, l’industrie et la recherche & développement », nous dit Avisa. Et encore avant, il a été banquier d’investissement pour Sumitomo Mitsui banking Corporation, où il s’est occupé de produits dérivés.

Pablo Asbo, quant à lui, est passé de la DG Concurrence àAvisa Partners à Avisa en mars 2011, après 6 ans à la DG. Il a aussi été à la DG Société de l’Information, puis est passé par British Telecom avant de retourner à Bruxelles, à la DG Concurrence. Il est aujourd’hui directeur associé chez Avisa, et a aidé ses clients à lancer des procédures contre les Etats pour infraction à la réglementation sur la concurrence libre et non faussée.

Chez Avisa, on ne crache pas non plus sur les assistants parlementaires, tels que Tomas Llobet, qui a été le bras droit d’un député spécialisé dans les questions environnementales, et planche justement chez Avisa sur les questions environnementales.

ZOOM : Burson Marsteller

Outre Derek Taylor, Jim Currie et David Harley, le cabinet de consultance en affaires publiques Burson Marsteller a recruté nombre d’anciens de la commission européenne.

Dont Lawrie McLaren, qui a été assistant du conseiller politique du directeur général de la DG Environnement, puis est parti vers le lobbying en 1990. Il a été observateur pour les industriels dans les groupes de travail et aux réunions ministérielles sur le programme environnemental européen.http://dondevamos.canalblog.com/archives/2012/03/27/23869898.html

David Earnshaw, autre ex parlementaire européen (de 1987 à 1993) qu’on retrouvait dans la commission sur l’environnement, la santé publique et la protection des consommateurs, il a ensuite travaillé pour un labo pharmaceutique (GSK) pendant six ans. Ensuite, Earnsahw a été expert en politique de santé auprès de la commission environnement, santé publique et sécurité alimentaire du Parlement (2002-2005), puis du groupe de travail sur la compétitivité, l’environnement et l’énergie créé par le très controversé vice président de la commission de l’époque, Gunter Verheugen. Il a enfin rejoint Burton Marsteller en tant que chef du management en juin 2002 et est devenu président pour Bruxelles fin 2007.

Olivier de Matos dirige l’équipe bruxelloise de Burson Marsteller, qu’il a rejoint en 2001, sur les relations avec les gouvernements. Auparavant, il a travaillé à la DG Santé et Environnement, ce qui lui a permis de conseiller ses clients sur les politiques européennes dans ce domaine.

Karen Massin, devenue chef des opérations à Bruxelles chez Burson Marsteller qu’elle a rejoint en 2000, a auparavant travaillé au commissariat aux réfugiés de l’ONU, à l’UNESCO, au groupe de travail sur la prévention des conflits, au ministère français des Affaires Etrangères, puis à la DG Relations Extérieures de la Commission européenne.

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