Algérie-Présidentielle 2019 : le report sur la base du consensus national ou le chaos, prévient Makri

Abderazak Makri fait le forcing pour vendre « à ceux qui ont la décision » son projet de « consensus national » qui justifierait un éventuel report de l’élection présidentielle dont la tenue, en respect des délais, conduirait le pays au chaos, selon lui.

Sur sa page Facebook, il a réagi dimanche du tac au tac au communiqué de Mouwatana qui mettait en garde contre une prolongation du mandat présidentiel synonyme d’ « attentat à la morale, à l’Etat de droit, à la démocratie, aux intérêts stratégiques du pays ».

Faisant allusion à Sofiane Djilali, signataire du communiqué de Mouwatana, Makri écrit : « La politique entre ceux qui la pratiquent avec leur cerveau et ceux qui la font avec leur lubies et leurs pieds ».

Sofiane Djilali pratiquerait donc la politique avec ses pieds, contrairement à Abderazak Makri qui se présente comme quelqu’un d’imprégné des enjeux que cristallise la présidentielle 2019.

« Ceux qui saisissent les enjeux économiques, politiques et sociaux, ainsi que la situation au plan international connaissent la dangerosité de l’heure pour tous », écrit le chef du MSP qui prône donc « le consensus national » pour conjurer ce qu’il appelle « le danger des ambitions politiques au détriment de la stabilité du pays et de son avenir »

S’adressant à l’opposition, qui tient au respect des délais constitutionnels au nom de la démocratie, formelle, sous-entend-il, il prévient qu’une telle option est porteuse des dangers de « la fraude électorale, le maintien du statut quo en faveur de la triche, la corruption, l’hégémonie de la minorité dominante »

En revanche, il se fait l’avocat du report de l’échéance, dans le cadre du consensus national et en échange de « réformes politique, des garanties juridiques pour limiter la fraude ».

Et cela dans le but, développe-t-il encore sur sa page Facebook, de « sauver le pays dans le cadre d’une évolution positive et d’un changement souple qui tienne compte du rapport de force dans la société ».

Makri s’adressant encore à l’opposition, lui explique que « si elle n’est pas consciente de cette réalité, elle court vers sa perte et sera alors seule responsable du chaos du pays, à Dieu ne plaise ».

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