La guerre intestine qui touche la Confédération Nationale du Tourisme touche-t-elle à sa fin ? Alors que plusieurs fédérations, notamment la Fédération des agents de voyage, celle des transporteurs et l’Association nationale des investisseurs touristiques, avaient été exclues de la confédération au motif qu’elles n’avaient pas réglé leurs cotisations, le problème pourrait bientôt être réglé, selon le président de la CNT, Abdellatif Kabbaj : « On a mis beaucoup d’eau dans notre vin et on a invité les fédérations qui avaient été suspendues à réintégrer la CNT, moyennant une cotisation pour l’année 2018. Dès qu’ils auront payé cette cotisations ils reviendront à la CNT ». Il espère que ce sera chose faite d’ici la fin de l’année.
C’est la CGEM, via son président Salaheddine Mezouar et son vice-président général, Faïçal Mekouar, qui joue le rôle de médiateur, pour « dépasser les divergences actuelles et rassembler l’ensemble des parties », affirme le communiqué. Joint par TelQuel, le président de la CGEM ne souhaite pas faire d’autre commentaire, insistant uniquement sur l’évolution très positive de la situation.
De son côté le président de la CNT affirme avoir donné son accord « pour que la CGEM supervise cette opération, pour qu’on ne revienne pas encore en arrière« . Selon lui « on est d’accord sur tout, tout le monde positive ». Les autres parties prenantes sont-elle aussi enthousiastes ? Joints par TelQuel, Amyn Alami (président du comité des experts de la CNT), et Jalil Benabbes Taarji (président de l’AMIT), n’ont pas souhaité s’exprimer sur le sujet. Mohammed Sajid, ministre du Tourisme, du Transport aérien, de l’Artisanat et de l’Économie sociale, de Lamia Boutaleb, secrétaire d’État au Tourisme, qui ont tous deux pris par à la réunion du 5 décembre, sont quant à eux injoignables.
Mais selon une source anonyme de Médias24, le tableau est loin d’être devenu idyllique : « les professionnels de la CNT sont dans une situation de blocage total et, selon moi, la question des cotisations impayées est secondaire. Il suffit d’écouter le langage fleuri, pour ne pas dire ordurier, utilisé de part et d’autre, pour comprendre que les deux camps sont arrivés à un point de non-retour », estime la source de nos confrères.