Le boycott organisé par les citoyens contre la société Centrale Laitière, filiale de Danone, continue et ses effets sont désastreux pour la multinationale française. Celle-ci plonge dans le rouge malgré les déplacements répétées au Maroc de son patron, Emmanuel Faber.
Les marocains ont entamé ce boycott en avril 2018. Aprés neuf mois, Centrale Danone (2,5 % du chiffre d’affaires mondial de Danone) dit désormais s’attendre à ce qui sera une perte historique sur ce marché sur l’ensemble de son exercice annuel. Pour la première fois, cette filiale plongera dans le rouge sur douze mois avec un résultat net négatif de 500 millions de dirhams (46 millions d’euros), à comparer avec un bénéfice de 115 millions de dirhams sur l’exercice 2016-2017. Le chiffre d’affaires lui sera en retrait de – 27,7 % à 4,7 milliards de dirhams (432 millions d’euros).
La campagne a été lancée à travers les réseaux sociaux en raison de la baisse drastique du pouvoir d’achat en raison du plan de réajustement structurel imposé par les institutions financières internationales. Il vise d’autres produits aussi, notamment les stations de service du richissime ministre de l’agriculture et de de la pêche, Aziz Akhannouch, un proche ami du roi Mohammed VI et qui censé succéder El Othmani à la tête du gouvernement marocain. Un plan avorté par les boycotteurs.
Le Groupe Sidi Ali, qui monopolise la vente d’eau minérale est aussi visée par le mouvement qui commence à porter ses fruits dont les disciples ont été qualifiés « d’écervelés » par un ministre marocain.
Selon de sources françaises, les autorités marocaines ont donné le feu vert à Danone pour l’absorption des fromageries de Doukkala. Cette acquisition sera présentée dans le cadre d’une assemblée générale extraordinaire le 31 décembre. Danone possédait déjà 20 % de cette entreprise créée en 1998 par le producteur des célèbres fromages français Caprice des dieux et qui porte désormais le nom de Savencia. L’usine des fromageries de Doukkala produit du fromage fondu et du fromage frais.
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