Hallucinant ! L’Algérie s’offre le luxe de trouver des solutions à des problèmes qui ne se posent pas. Un matraquage médiatico-politique installe confortablement l’idée de reporter l’élection présidentielle, dans les esprits de nos concitoyens. S’ensuit cette «lumineuse» idée de proroger le mandat de l’actuel président juste pour répondre au jeu d’équilibrisme auquel s’adonnent ce qu’on qualifie communément de clans, via des officines politiques représentées dans un parlement né d’une fraude et légitimé par un coup de force.
Du fait du Prince au fait accompli, le pas est franchi au nez et à la barbe de tous les constitutionnalistes et, avec la bénédiction du conseil constitutionnel sourd et muet devant de telles entorses faites aux lois de la République.
Nous ne sommes pas en guerre et le pays a recouvré la paix grâce à la vision stratégique du président de la République pour reprendre le lexique des discours officiels. Qu’est-ce qui justifierait dans ce cas le recours à un tel égarement ?
Si la candidature de M Bouteflika est quasiment exclue du fait de son état de santé, rien ne peut expliquer son maintien dans la plus haute fonction de l’Etat au-delà de l’expiration de son mandat. Le bon sens devrait l’emporter sur les faux arguments brandis par les architectes d’un inédit scénario dans la vie d’une nation.
Ironie dusort, ce sont les partis de l’alliance présidentielle qui ouvrent les bras etles portes à tous ceux qui soutiendraient cette « initiative »,quitte à réveiller pour cela des partis qui ne se souviennent même plus de leurexistence. La dilution convoque la loi du nombre dans une alchimie déplorableen 2018. En clair, la majorité est à la recherche de complices pas d’alliés. Laplanche à billets fera le reste. Quant à la facture, le peuple s’en chargera.Comme d’habitude.
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