L’Union européenne a décidé de renforcer son soutien au Maroc dans la lutte contre la migration clandestine, a annoncé la Commission européenne dans un communiqué de presse publié le vendredi 14 décembre.
«L’enveloppe supplémentaire adoptée au titre du fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique portera à 148 millions d’euros le montant total de l’aide apportée au Maroc en 2018», indique ce document.
Cette somme «contribuera à intensifier la lutte contre le trafic de migrants et la traite d’êtres humains, dont un renforcement de la gestion intégrée des frontières», note le communiqué qui réaffirme dès ses premières lignes le soutien de l’UE au Maroc «dans un contexte de pressions migratoires accrues le long de la route de la Méditerranée occidentale».
Le Maroc est «un partenaire de premier plan pour l’Union européenne», considère le commissaire chargé de la Politique européenne de voisinage et des Négociations d’élargissement, Johannes Hahn, cité dans le communiqué.
D’après ce même document, il estime que l’Union européenne et le Maroc «doivent relever les défis qui se posent actuellement à eux; ensemble, nous pouvons lutter contre les passeurs, sauver des vies et aider les personnes dans le besoin».
Mais la coopération entre l’UE et le Maroc va au-delà de la seule migration, constate M. Hahn, toujours cité par le communiqué de la Commission européenne:
«Nous nous employons à renforcer notre partenariat par le développement socioéconomique, la décentralisation et l’intégration des jeunes, au profit des citoyens marocains et européens».
Dimitris Avramopoulos, commissaire européen chargé de la migration, des affaires intérieures et de la citoyenneté, a souligné, toujours d’après le communiqué de presse de la Commission européenne, que le Maroc était soumis «à une pression migratoire particulièrement forte, du fait de l’augmentation des flux le long de la route de la Méditerranée occidentale».
«C’est pourquoi nous nous employons à intensifier et approfondir notre partenariat avec ce pays, en augmentant notre soutien financier», a-t-il affirmé, selon le même communiqué de presse.
Repris par ce même texte, il ajoute que ce financement permettra de «renforcer la gestion des frontières et la lutte contre les passeurs, tout en améliorant la protection des migrants et en contribuant à prévenir les départs irréguliers grâce au soutien apporté au développement économique de la région».
Il s’agit de «défis communs» qui «nécessitent des solutions communes et des partenariats», a encore dit, Dimitris Avramopoulos toujours cité par le communiqué de presse, affirmant que le Maroc pouvait «compter sur l’UE».
Ainsi que le rappelle le communiqué de la Commission européenne, depuis 2014, l’Union européenne a débloqué, via différents fonds et instruments, 232 millions d’euros afin de soutenir des actions liées à la migration au Maroc.
Le problème des migrations inquiète depuis longtemps un grand nombre de pays et l’Onu a élaboré le pacte mondial sur les migrations qui a été formellement approuvé à Marrakech par 164 États, en dépit du retrait de plusieurs pays concernés, notamment les États-Unis. Le texte revêt un caractère non contraignant et est destiné à renforcer la coopération internationale pour une migration sûre, ordonnée et régulière.