Les députés français votent l’extension de l’accès aux soins pour les retraités maghrébins retournés dans leur pays.
En France, l’Assemblée nationale a décidé de répondre favorablement à l’appel des syndicats et organisations de retraités visant à améliorer la prise en charge santé de ceux que l’on dénomme les «chibanis».
La mesure votée concerne 330 000 pensionnés, dont 240 000 résident au Maghreb, principalement en Algérie, au Maroc et en Tunisie.
L’Assemblée nationale a voté mercredi 28 novembre une extension de la prise en charge des frais de santé des «chibanis», ces immigrés du Maghreb qui ont travaillé en France pendant des dizaines d’années avant, pour certains, de retourner dans leur pays.
Cet amendement gouvernemental s’inscrit dans le cadre du projet de budget de la Sécurité sociale qui a été adopté en seconde lecture dans la soirée de mercredi dernier par l’Assemblée nationale par 39 voix contre 24.
Le texte, porté par la ministre française de la Santé, est retourné au Sénat en nouvelle lecture jeudi 29 novembre 2018, avant sa lecture définitive programmée à l’Assemblée hier, lundi 3 décembre.
240 000 pensionnés concernés
«Ceux qu’on appelle “les cheveux blancs” (NDLR : ‘‘chibanis’’) sont venus en France dans les années 1960-1970. Ils ont effectué des métiers pour lesquels la France avait besoin d’eux et, après toute une vie de labeur, ont exprimé le souhait de pouvoir rentrer chez eux. Mais ils étaient jusqu’ici traités distinctement de tous les autres, ce qui n’était pas normal», a souligné un député ayant voté pour cette extension, citant l’obligation qui leur était faite de résider 240 000 pensionnés concernés sur le territoire français pour bénéficier de la couverture santé.
L’amendement adopté vise «à étendre la prise en charge des frais de santé des pensionnés résidant à l’étranger et ayant travaillé plus de quinze ans en France lorsqu’ils sont soignés lors de leur séjour temporaire en France». «Dans ce cas, la France prendra en charge unilatéralement les soins de ces personnes», a expliqué la secrétaire d’Etat française auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé.
«Cet amendement permet également de rétablir la prise en charge des enfants mineurs de ces pensionnés», a-t-elle précisé. Quelque 750 000 personnes titulaires d’une pension vieillesse française et pouvant justifier de quinze a240 000 pensionnés concernésns de cotisations résident aujourd’hui en dehors de la France. Parmi eux, 420 000, installés dans l’Union européenne, sont déjà couverts.
La mesure votée concerne les 330 000 pensionnés restants, dont 240 000 résident au Maghreb, principalement en Algérie, au Maroc et en Tunisie, a précisé la secrétaire d’Etat.
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