CAN 2019 : pas intéressé, le Maroc justifie sa position

Après avoir annoncé que le Maroc ne va pas candidater pour organiser la CAN 2019, le ministre de la Jeunesse et des Sports marocain, Rachid Talbi Alami, a expliqué cette décision sur les ondes de RFI.

L’annonce a fait l’effet d’un coup de tonnerre. Présenté comme le grand favori pour accueillir la CAN 2019 à la place du Cameroun, déchu de son titre de pays-hôte, le Maroc a fait savoir mercredi qu’il ne va pas candidater pour organiser la compétition. Interrogé sur les ondes de RFI, le ministre de la Jeunesse et des Sports marocain, Rachid Talbi Alami, a justifié cette position inattendue.

« Le Maroc n’a jamais eu l’intention d’organiser la CAN 2019. On n’a jamais candidaté ni pensé à le faire », a d’abord tenu à souligner l’homme politique, en sous-entendant que le supposé intérêt du Royaume pour la CAN 2019 ne correspond qu’à des spéculations lancées dans les médias.

« Ce type d’organisation nécessite toute l’attention d’un pays. Tout le monde doit se mobiliser pour réussir. Pour organiser quelque chose de professionnel, il faut que les choses soient programmées à l’avance. Ce qui n’est pas le cas. En plus, nous organisons les Jeux Africains en août. Nous mettons le paquet pour réussir cette manifestation », a mis en avant le Marocain.

« On n’a jamais été candidat et on ne va pas candidater »

Rachid Talbi Alami le reconnaît pourtant : le Royaume dispose de toutes les infrastructures nécessaires pour accueillir la CAN mais c’est le manque de préparation qui pose problème.

« Nous avons les moyens, l’expertise, l’expérience, tout est préparé pour recevoir une manifestation pareille mais pour moi il fallait une année ou une année et demie pour se préparer au mieux », a argué le ministre.

« Ce n’est pas une question de délai, mais ce n’est pas une petite manifestation. C’est 24 pays, c’est l’équivalent du Mondial (qui se dispute pour l’instant à 32 équipes, ndlr). Il faut réussir, cela se programme et ne se décide pas à la hâte pour faire plaisir à quelqu’un. Organiser ça dans la précipitation, ça nous dérange. »

Et au cas où la CAF aurait du mal à trouver un candidat et venait à lui demander d’organiser la compétition, la position du Maroc changerait-elle ? « (Il réfléchit et soupire) On verra d’ici-là mais je pense que c’est écarté. On ne peut pas prendre une décision pareille à six mois de la manifestation en question », a-t-il insisté.

« Il y a le traitement footballistique et organisationnel, mais il y a aussi le traitement politique du gouvernement. Il y a d’autres dimensions qu’il faut toutes intégrer pour prendre une décision pareille. Elle est prise. On n’a jamais été candidat et on ne va pas candidater. » Un discours sans ambiguïtés.

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