L’Algérie a renforcé l’arsenal juridique pour lutter contre la violence faite aux enfants, notamment par consolidation de la législation en faveur de la prévention et la promotion de la protection sociale de nos enfants. En plus de l’amendement du code pénal, avec le durcissement des peines appliquées aux auteurs de violences faites aux enfants.
La Déléguée nationale à la promotion et la protection de l’enfance, auprès de l’Organe national de la protection et de la promotion de l’enfance (ONPPE) a affirmé hier, que son organisme «a reçu jusqu’à mardi dernier, 700 cas d’atteinte aux droits de l’enfant, via les appels au numéro vert gratuit 11/11».
Ce numéro gratuit a été lancé, pour rappel, le 28 avril dernier. Plus précise, dans son intervention, hier, à la Résidence de la Magistrature suprême, Meriem Chorfi a affirmé que «l’ensemble des appels enregistrés» par ses services, «ont été traités au cas par cas» avant d’ajouter que cette procédure a été assurée, en étroite collaboration avec les personnels en charge de ce genre d’affaires, au sein du ministère de la Solidarité et aussi par la Justice.
Le comité permanent de coordination auprès de l’ONPPE regroupe, pour rappel, des représentants de ministères, de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) et des membres de la société civile. L’intervenante a tenu à souligner, à cette occasion, que notre pays « demeure engagé à promouvoir outre à exécuter la convention internationale des droits de l’enfant.»
En fait, il est à souligner que la teneur de l’allocution de la présidente de l’ONPPE révèle une réalité alarmante, au vu des chiffres avancés sur les violences commises contre l’enfant, en premier lieu, dans le milieu familial. La loi 15-12, fixant la mission de l’ONPPE, porte notamment sur un ensemble de prérogatives permettant la facilitation de l’accomplissement de ses tâches, dont le travail en étroite collaboration avec des départements ministériels, en relation avec l’univers et le cadre de vie de l’enfant.
Rappelons que les services de Meriem Chorfi ont enregistré, septembre dernier, « plus de 530 appels téléphoniques de cas d’atteinte aux droits de l’enfant » émanant de citoyens et, depuis cette date, à ce jour, (hier : ndlr) plus de 170 appels ont été reçus, par l’ONPPE, via son numéro vert, le 11/11.
Et pour une meilleure sensibilisation de l’opinion nationale, l’organisme en question compte collaborer avec le réseau des journalistes de la presse nationale, pour consolider la prévention de la protection de l’enfance.
Plus explicite dans son annonce, elle dira que le réseau des journalistes, contribuera ainsi davantage « au renforcement de la protection des droits de l’enfant »; notamment, selon elle, par « le rôle majeur que joue la sensibilisation sur ce fléau par l’information et la vulgarisation de la culture des droits de l’enfant » a-t-elle déclaré, hier. Il sera question d’une réflexion, entamée déjà, par les membres de ce réseau, en vue de l’élaboration d’une feuille de route pour l’année prochaine.
Mohamed Amrouni
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