Le 7e sommet des chefs d’État maghrébins se tiendra désormais début 2019 au Maroc. C’est ce qu’a affirmé le 8 décembre le secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe, en précisant que ses efforts pour la tenue de cette rencontre vont dans le même sens que l’appel du souverain marocain à Alger pour relancer les relations bilatérales.
Dans le sillage de la réponse algérienne à l’appel du roi Mohammed VI à un dialogue bilatéral «franc et direct», en suggérant des discussions dans le cadre de l’Union du Maghreb arabe (UMA), Taïeb Baccouche, le secrétaire général de l’UMA, a affirmé samedi 8 décembre à Tunis que c’est Rabat qui accueillera ce 7e sommet des chefs d’État maghrébins. Dans le même sens, le responsable a annoncé que l’Algérie, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie ont toutes accepté l’invitation à cette rencontre qui se tiendra probablement début 2019, sous le slogan «Capables de construire un grand Maghreb arabe».
«Les efforts du secrétariat général de l’UMA pour la tenue du 7e sommet des chefs d’État des pays du Maghreb arabe, reporté depuis 2007 et qui était prévu en Libye, vont dans le sens de l’appel lancé récemment par le roi Mohammed VI à l’Algérie pour la création d’une commission mixte dédiée à l’examen des questions litigieuses en suspens, dont notamment celles relatives aux frontières fermées entre les deux pays», a déclaré le premier responsable de l’UMA, lors d’une table ronde organisée par l’Union syndicale des travailleurs du Maghreb arabe.
Dans ce cadre, mettant en exergue ses efforts pour la tenue de ce sommet correspondant au 30e anniversaire de la création de l’UMA, le 17 février 1989 à Marrakech, M.Baccouche a indiqué qu’«une correspondance a été adressée aux ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’UMA, pour les convier à une réunion restreinte à Tunis, en préparation du 7e Sommet des chefs de l’UMA prévu au Maroc en 2019».
La réponse des autorités algériennes à l’appel du roi Mohammed VI à l’ouverture d’un dialogue «franc et direct», qui préfèrent des pourparlers dans un cadre maghrébin et au sein des institutions de l’Union du Maghreb arabe (UMA), n’a pas convaincu Rabat. C’est ce qui ressort du communiqué publié le 26 novembre par le ministère marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale à l’issue d’une rencontre à Rabat entre Nasser Bourita, le chef de la diplomatie marocaine, et l’ambassadeur d’Algérie au Maroc.
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S’exprimant sur la relance de la construction de l’Union du Maghreb arabe évoquée dans la proposition des autorités algériennes, le ministère marocain des Affaires étrangères a indiqué dans son communiqué que «le Maroc n'[avait] pas d’objection de principe quant à la tenue d’une réunion du conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UMA». «Néanmoins, le Maroc ne peut que douter que cette 35e réunion ministérielle puisse parvenir à des résultats tangibles, différents des 34 précédentes, en l’absence d’une bonne préparation et d’un dialogue direct responsable entre deux États membres [l’Algérie et le Maroc, ndlr] de l’UMA», a-t-il encore soutenu.
Pour rappel, le 6 novembre, à l’occasion du 43e anniversaire de la Marche verte, le roi Mohammed VI avait proposé, dans son discours à la Nation, aux autorités algériennes de relancer les relations bilatérales en créant un «mécanisme politique conjoint de dialogue et de concertation» destiné à permettre de régler les différends entre les deux pays. Il avait notamment évoqué la réouverture de la frontière entre les deux pays, fermée depuis 1994. Les autorités algériennes n’ont pas encore réagi officiellement à la proposition marocaine.
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