L’Algérie va construire son second satellite de télécommunications Alcomsat-2 en comptant sur ses propres moyens matériels et humains. C’est ce qu’a affirmé le 4 décembre le directeur général de l’Agence spatiale algérienne. Cette annonce intervient deux semaines après le lancement par le Maroc de son satellite Mohammed VI-B.
Deux semaines après le lancement par le Maroc de son second satellite Mohammed VI-B, l’Algérie annonce la construction d’un nouveau satellite de télécommunications Alcomsat-2, 100% Made in Algérie. C’est ce qu’a annoncé le 4 décembre à Alger Azzedine Oussedik, le directeur général de l’Agence spatiale algérienne (ASAL), lors d’une conférence de presse en marge des Journées portes ouvertes sur le programme spatial national.
«Sur le plan technique, prévoir Alcomsat-2 est une très bonne chose», a déclaré le responsable. «Nous n’allons pas attendre la quinzième année [durée de vie du premier satellite Alcomsat-1 mis en orbite le 11 décembre 2017, ndlr] pour penser à la construction d’un nouveau satellite de télécommunications», a-t-il souligné.
Lors de sa conférence, M. Oussedik a fait part de la volonté des autorités algériennes de développer un ambitieux programme spatial, en soutenant que l’Algérie «dispose de compétences capables de mener à bien ce programme».
Dans ce cadre, le directeur de l’ASAL avait annoncé, en début d’année, un programme spatial national 2020-2040 comportant le lancement de plusieurs satellites de dernière génération. Ce dernier sera mis en application après l’achèvement du programme 2006-2020 ayant réussi le lancement de cinq satellites d’observation de la Terre et d’un autre dédié aux télécommunications Alcomsat-1.
Le satellite Mohammed VI-B, complément du satellite Mohammed VI-A de surveillance militaire, mis sur orbite le 7 novembre 2017, a été lancé depuis la base de Kourou, en Guyane française, dans la nuit du mardi 20 au mercredi 21 novembre, à 2h42 (heure de Paris), a annoncé le groupe Arianespace sur son site officiel.
Les images du satellite Mohammed VI-B seront exploitées entre autres par le ministère de l’Intérieur et par les services des eaux et forêts, dont les tâches deviendront plus aisées et plus efficaces, selon le même site.
Avec ces deux satellites, le Maroc devient le troisième pays africain à détenir ce genre de technologies, après l’Égypte et l’Afrique du Sud.
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