Le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha El Khalfi a déclaré que le dialogue qui repose sur des mécanismes régionaux et des intermédiaires pour régler le différend avec l’Algérie n’aboutira pas à de meilleurs résultats.
C’est ainsi qu’a réagi ce responsable marocain à la satisfaction de la Tunisie qui a loué les efforts consentis et par le Maroc et par l’Algérie pour mettre fin à leurs désaccords.
Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, a posté, il y a quelques jours, sur son compte facebook:” Nous suivons les efforts des dirigeants des deux pays frères afin d’enterrer le dossier des différends bilatéraux, arabes et régionaux, y compris le différend algéro-marocain”.
“Le dialogue basé sur des mécanismes régionaux et des intermédiaires pour régler le différend avec l’Algérie n’aboutira pas à de meilleurs résultats”, a déclaré le ministre marocain dans une interview accordée à l’agence turque Anadolu.
“Le roi du Maroc, Mohamed VI a lancé depuis trois semaines une initiative pour régler le désaccord avec l’Algérie”, a-t-il fait savoir.
“L’initiative consiste en la mise en place d’un mécanisme politique de dialogue et de concertation avec l’Algérie auquel cette dernière avait appelé”, a-t-il expliqué.
En effet, cette initiative a été dévoilée lors d’un discours télévisé destiné à l’opinion publique locale et internationale sachant que l’Algérie n’a pas été saisie officiellement.
Par ailleurs, El Khalfi a dit que le royaume déplore l’absence d’une réponse officielle des autorités algériennes à l’invitation marocaine.
Il a souligné également que le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita avait demandé le 26 novembre dernier aux officiels algériens de donner une suite à la démarche entreprise par Rabat.
S’agissant de la rencontre de Genève, El Khalfi a dit: “La rencontre de Genève a été encadrée par l’ONU…Il ne s’agit pas de discussions directes. Le Maroc a tranché la question et pris sa position”, réitérant le rejet par son pays des résolutions internationales prétendant qu’”il n’y aura pas de solution à la question sahraouie que dans le cadre d’autonomie sous souveraineté marocaine”.
Dans le même sillage, le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz a dit que “son pays s’attache à la parfaite impartialité entre l’Algérie et le Maroc”, soulignant dans un entretien au journal Le Monde: “Notre but consiste à trouver une solution collective qui satisfera Sahraouis et Marocains. Ce problème paralyse et compromet le développement du Maghreb arabe”.