Les relations algéro-marocaines sont au plus bas. Le discours du Roi Mohamed VI, suivi d’un silence assourdissant de la part de l’Algérie ne risquent pas de les améliorer.
Dans son discours célébrant l’anniversaire de la marche verte, Mohamed VI a invité son voisin de l’Est au dialogue.
Le silence d’Alger est justifiée par la conviction des autorités algériennes du manque de sincérité et de bonne foi » du souverain marocain.
Au sujet de la question sahraouie, l’Algérie accuse le Maroc d’avoir fait volte-face, en brisant un accord entre les deux pays consistant à confier aux Nations-Unies la gestion du dossier. D’ailleurs, la déclaration du roi Mohammed VI coïncide avec la pression exercée par l’ONU en vue d’amener les parties béligérantes à la table des négociations à Genève.
Les relations entre le royaume du Maroc et l´Algérie n´ont jamais réussi à franchir le pas de la réconciliation depuis octobre 1963 et la Guerre des Sables.
La question des frontières s´est posée immédiatement après l´indépendance de l´Algérie et a opposé les deux peuples : qui devait hériter de la zone riche en hydrocarbures à coté de l´ancienne ville de Colomb-Béchar ?
La confrontation directe à Amgala en 1976 remet en cause le traité signé quatre ans plus tot par le roi Hassan II et Houari Boumédiène, finalement ratifié par l´Algérie en 1973 et par le Maroc en 1989. Par ce traité, l´Algérie a donc officiellement reconnu le tracé des frontières et ne peut plus proclamer de revendications territoriales.
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