Trois chefs de village ont été exécutés par des terroristes en moins d’une semaine dans le nord de l’Irak, ont rapporté des responsables locaux, portant à neuf le nombre de ces responsables locaux tués depuis sept mois dans la zone.
L’ Irak s’est déclaré vainqueur du groupe Etat islamique (EI/Daech) fin 2017 et les violences ont de fait drastiquement diminué dans le pays, toutefois des cellules terroristes restent présentes, notamment dans les zones montagneuses ou désertiques, et mènent encore des attaques.
Dans la région de Hawija, l’un des derniers bastions repris à l’EI en Irak, à 230 km au nord de Baghdad, et plus largement dans la province de Kirkouk, des terroristes attaquent régulièrement des infrastructures publiques. Ils s’en prennent notamment aux installations pétrolières ou électriques, mais également aux représentants de l’Etat.
Dans les petits villages de cette région montagneuse et rurale, le «mokhtar» en arabe, le chef de village, est donc devenu une cible de choix pour l’EI. Vendredi soir, le mokhtar du village de Mahmoudiya, près de Hawija, en a été la dernière victime.
«Abdallah alOuasmi a été exécuté par des membres de l’EI qui avaient attaqué sa maison», a indiqué samedi un responsable au sein des services de sécurité locaux.
Mercredi soir, c’était le mokhtar d’al-Hanoutiya, un village des environs, qui était exécuté dans les mêmes circonstances, a-t-il ajouté.
Et lundi déjà, un responsable provincial avait indiqué que «des combattants de l’EI avaient attaqué la maison du mokhtar du village d’alJassemiya, Mohammed Joumaa». «Ils l’ont sorti de chez lui et exécuté devant son domicile avant de prendre la fuite», avait-il rapporté.