Les relations inter-maghrébines pourraient connaître un petit réchauffement grâce au plat traditionnel de la région, le couscous.
En effet, le Maroc, la Tunisie et l’Algérie ont accordé de présenter à l’UNESCO un projet en commun d’inscription de cette recette culinaire comme patrimoine partagé.
Selon le directeur du Centre algérien de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques, Des experts des pays du Maghreb vont étudier le projet « commun » de faire classer le couscous, spécialité culinaire d’Afrique du Nord, au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco.
Le couscous, dont la renommée a largement dépassé les frontières du Maghreb, est un sujet sensible dans la région. Algérie, Maroc et Tunisie revendiquent fermement être le berceau de ce plat à base de semoule de blé dur préparée avec de l’huile d’olive et accompagnée de légumes, d’épices, de viande ou de poisson.
Experts et gastronomes soulignent que le couscous n’appartient à aucun des pays du Maghreb en particulier.
« Le couscous a une origine berbère, bien avant que les pays du Maghreb tels qu’on les connaît aujourd’hui n’existent », explique l’historien français des pratiques culinaires et alimentaires Patrick Rambourg.
Néanmoins, même l’origine de l’introduction du blé ne fait pas l’unanimité, certains évoquant un apport arabe.
« La paternité est un sujet compliqué, un terrain glissant. Et est-ce si important ? » interroge Patrick Rambourg, qui préfère mettre l’accent sur l’emblème qu’est devenue cette semoule de blé dur éponyme de son plat, pour toute la région.
Pour autant, « ça ne va pas être simple : il va falloir qu’ils se mettent d’accord entre eux ».
Soyez le premier à commenter