Les autorités tunisiennes ont exprimé leur désir de récupérer l’argent de Cyrine Ben Ali, fille du dictateur déchu Zine el-Abidine Ben Ali, et celui de Slim Zarrouk, un de ses gendres.
Cet argent qui se trouve dans des comptes suisses s’ajoutera aux biens saisis en 2011 appartenant à une centaine et considérés comme issus de malversations financières ou volés. Voitures, villas, entreprises ou parts sociales ont été confisquées et près de 63 millions de francs (55.216.573 euros) dans les comptes bancaires suisses gelés.
Cyrine Ben Ali et Slim Zarroug ont accepté de restituer leurs avoirs en Suisse parce que les preuves sont accablantes et que cela leur permet de profiter d’une mesure d’amnistie en Tunisie.
En Tunisie, ces avoirs seront versés sur le compte «N72». Ils rejoindront le fruit des ventes des biens confisqués entreprises dès 2012. Ces «gains» seront dédiés au développement des régions démunies. En 2017, les ventes de biens confisqués ont rapporté 67,62 millions de francs (58.722.387 euros). Cette année, elles devraient dépasser le chiffre record de 249 millions (218236933 euros)
Pour rappel, Le premier clan Ben Ali, celui constitué autour du noyau familial du premier mariage du président est, lui, resté en majorité en Tunisie lors de la révolution. Ainsi, les trois premières filles du dictateur, Ghazoua, Dorsaf et Cyrine, vivent toujours au pays.
Cyrine Benali était marié à Marwan Ben Mabrouk, alors président d’Orange en Tunisie et co-dirigeant du groupe Mabrouk très implanté dans le pays (Finances, Agroalimentaire, Telecoms…) est toujours aux affaires.
Les avoirs au Canada de Belhassen Trabelsi, gendre de l’ancien président de la République ont été gelés par la Cour Fédérale canadienne.
Nesrine Ben Ali, la fille aînée des secondes noces du président, et son époux Sakher el-Materi ont trouvé refuge aux Seychelles après avoir été sommés de quitter le Qatar, où ils s’étaient établis après la révolution tunisienne. Le couple fuit la justice tunisienne, tous deux ayant été condamnés par contumace à plusieurs lourdes peines de prison notamment pour corruption, fraudes, blanchiment d’argent ou acquisition de terrains illicite.