Le ministre espagnol des Affaires étrangères et de la coopération, Josep Borrell, a défendu aujourd’hui « davantage » d’aide pour des pays africains comme le Maroc, la Mauritanie et le Sénégal dans la gestion de l’immigration.
« Nous devons offrir plus d’aide au Maroc, beaucoup plus. L’Espagne soutient que la façade atlantique du Maroc, de la Mauritanie et du Sénégal ont besoin de beaucoup plus d’aide que celle octroyée jusqu’à présent, parce qu’ils en ont besoin », a déclaré Borrell lors d’une conférence de presse à la fin d’un Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union Européenne.
Lors de cette réunion, les dirigeants européens ont débattu, entre autres, de la question de l’aspect extérieur de l’immigration ou la situation en Libye, où un « nombre important d’immigrants africains reste bloqué » parce qu’ils ne peuvent pas la Méditerranée et ne veulent pas retourner dans leurs pays d’origine, a rappelé Borrell.
« Les flux migratoires n’ont pas été réduits, mais ils ont déménagé » a-t-il dit citant, à titre d’exemple le « principe des vases communicants ».
De ce fait, il a demandé de répondre aux « déséquilibres démographiques et de revenus entre l’Europe et l’Afrique » et a estimé que « il n’y a pas de frontière qui sépare deux réalités aussi différentes » que la mer Méditerranée.
« Il faut y apporter une solution structurelle et, entre-temps, trouver des solutions conjoncturelles », a-t-il conclu.