La Quatrième Commission (questions politiques spéciales et décolonisation) a achevé vendredi 12 octobre 2018, les auditions de pétitionnaires et a repris son débat général sur les questions de décolonisation.
À cette occasion, les membres de la Quatrième Commission ont entendu le nouveau représentant du Front Polisario, M. Sidi Omar, insister sur la revendication centrale du peuple sahraoui de pouvoir enfin exercer son droit à l’autodétermination par un référendum.
Ce dernier a également estimé que les efforts déployés par l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour le Sahara occidental, M. Horst Köhler, avaient insufflé un « nouveau souffle » au processus en cours et a indiqué que le Front Polisario avait accepté l’invitation de ce dernier de participer à des pourparlers, à Genève.
Cette initiative a largement été soutenue par les délégations qui espèrent qu’elle permettra de faire avancer les perspectives d’une solution politique mutuellement acceptable et négociée pour ce différend de longue date.
Le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui a d’ailleurs été fermement défendu à de nombreuses reprises et l’ONU s’est également vu plusieurs fois reprocher de « n’avoir pas tenu sa promesse » s’agissant du référendum que la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) est chargée d’organiser.
S’agissant du statut juridique du Sahara occidental, une mise au point sévère a été faite par un pétitionnaire qui a axé son intervention sur la position de la Cour de justice de l’Union européenne (UE) qui, à quatre reprises, a réaffirmé que le Sahara occidental est bien un territoire distinct de celui du Maroc. Selon lui, la Cour aurait ainsi clairement rejeté l’interprétation de l’UE visant à conférer au Maroc un statut de « puissance de fait », d’autant plus qu’elle a explicitement fait du consentement du peuple du Sahara occidental un élément fondamental pour la validité des accords commerciaux passés avec le Maroc.