De nombreux pétitionnaires ont été entendus par la Quatrième Commission (questions politiques spéciales et décolonisation) sur le sujet de l’exploitation de ses ressources naturelles du Sahara occidental.
Ainsi, le Royaume du Maroc a été pris à partie à plusieurs reprises, accusé, tour à tour, par les pétitionnaires, d’exploiter à outrance les ressources naturelles du Sahara occidental, en particulier de phosphate, de poissons et de produits agricoles d’une valeur de plusieurs milliards de dollars, privant ainsi les Sahraouis de leurs moyens de subsistance. On a également reproché à cet État d’encourager des entreprises étrangères à mettre en place des projets dans le domaine de l’énergie.
« Il y a une monarchie qui a envahi de façon illégale le Sahara occidental et qui exploite ses richesses, qui emprisonne et torture la population sahraouie qui s’y trouve encore », a notamment décrié un pétitionnaire qui a exigé que le référendum d’autodétermination des Sahraouis se fasse de toute urgence et que la question du Sahara occidental soit transposée du Chapitre VI au Chapitre VII de la Charte des Nations Unies.
Les pétitionnaires ont rappelé les récents arrêts rendus, cette année, par la Cour de justice européenne au sujet des accords commerciaux conclus entre le Maroc et l’Union européenne et qui stipulent clairement que le territoire sahraoui ne fait pas partie du Maroc et, par conséquent, ne doit pas être inclus dans les accords commerciaux entre les deux parties. Pour eux, en concluant en juillet dernier un accord de pêche avec le Royaume du Maroc s’étendant aux eaux du Sahara occidental, l’Union Européenne aurait ignoré ses obligations au regard de cette même Cour qui, ont-ils signalé, aurait jugé que le Royaume du Maroc n’exerce aucune souveraineté sur le Sahara occidental et qui aurait interdit l’exploitation des pêcheries du territoire sans le libre consentement du peuple sahraoui, « via son représentant légitime, le Front Polisario ».