par Maître Takioullah Eidda
Depuis quelques temps, l’écrivain français-Marocain, Taher BEN JELOUN, ne cesse de faire éruption dans le débat relatif au conflit du Sahara Occidental.
Tantôt pour une solution juste du conflit; tantôt pour une solution acceptable pour les parties, pour finir, aujourd’hui, à se féliciter de l’initiative de l’envoyé spécial du SG de l’ONU, l’Allemand Horst Köhler, d’imposer une solution négociée entre le Maroc et l’Algérie. http://fr.le360.ma/blog/le-coup-de-gueule/sahara-une-bonne-nouvelle-175923
Le problème de Taher Ben Jeloun, c’est qu’en faisant une telle affirmation, en tant qu’écrivain-intellectuel, il se montre manifestement «cordonnier mal chaussé»!
En effet, la résolution 2414 de 2018 du Conseil de Sécurité, en vertu de laquelle Monsieur Horst Köhler tire son mandat et la légitimité de son initiative, fait clairement, à ses paragraphes 3 & 4, la différence entre les «parties» au conflit (POLISARIO-MAROC) et les «États voisins» (MAURITANIE-ALGÉRIE):
« 3. Demande aux parties de reprendre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en tenant compte des efforts faits depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, et prend note du rôle et des responsabilités des parties à cet égard ;
4. Demande également aux États voisins d’apporter une contribution importante au processus politique et de s’engager plus avant dans les négociations ; » http://undocs.org/fr/S/RES/2414(2018)
À la lumière du libellé de cette résolution 2414 de 2018 du CS, je pris Monsieur Taher BEN JELOUN de ne pas confondre «angleterre » et «pomme de terre».
Certes, l’essentiel pour nous tous, et peu importe qui est autour de la table, est que ce conflit du Sahara Occidental trouve une solution acceptable pour les parties. Mais, cette solution ne puisse y être trouvée qu’entre les «partie aux conflit», le Royaume du Maroc et le peuple sahraoui, représenté par le Front Polisario en vertu de la résolution 1514 de1960 des Nations-Unies, et ce, dans le but de permettre à ce peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination.
Toute autre fabulation, amalgame ou débordement sur les « États voisins », est quant à moi, un acte d’auto-mensonge enfantin et, surtout, un acte contre productif.
Maître Takioullah Eidda, avocat
Montréal, Canada.
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