La construction du Grand Maghreb est-elle possible par l’économie, la finance, la banque ? Il faut dire qu’en dehors du politique, les pays du Grand Maghreb, un espace encore en gestation, se rejoignent sur un ensemble de questions d’ordre économique. Et la coopération dans ce domaine s’est relativement développée ces dernières années.
Les opérateurs économiques se rencontrent, échangent des expériences, animent des foires, des expositions… Les gouverneurs des banques centrales des pays du Maghreb se réunissent, de manière régulière, pour discuter du monde de la finance. La dernière rencontre qu’ils ont tenue remonte à quelques mois. Elle a été organisée en Libye. Les banques commerciales du Maghreb se réunissent également, une fois par an, dans l’une des capitales maghrébines.
Le prochain rendez-vous qu’elles animeront est attendu les 11 et 12 mars à Alger. Il sera consacré à la problématique du financement de la petite et moyenne entreprise (PME) dans le Maghreb. Il s’agit d’un colloque qui regroupera plus de cent trente participants entre banquiers et spécialistes, dont une quarantaine venant des pays du Maghreb et d’Europe.
La rencontre sera organisée en quatre sessions spécialisées. Elle traitera, selon un communiqué de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (ABEF), transmis à notre rédaction, des outils de financement de la PME et de l’évaluation des risques, des mesures et techniques d’accompagnement des PME, des dispositifs de garantie des financement des PME, des expériences réussies dans certaines banques en matière de financement du tissu des petites et moyennes entreprises.
L’ABEF estime dans le communiqué que ce colloque constitue une opportunité pour ses membres et pour les membres de l’Union des banques maghrébines (UBM), en vue d’examiner, ensemble, l’impact des stratégies bancaires dans le domaine de financement des PME et, partant, de consolider le dialogue et la coopération technique qui lie la communauté bancaire en Algérie à ses partenaires du Maghreb et d’Europe.
Le colloque d’Alger se veut aussi un espace de débat et d’échange aux objectifs importants en ce sens qu’il permettrait de développer les instruments d’intervention des institutions financières dans le financement de l’économie de manière globale. Il contribuerait également à améliorer la gamme des produits et services bancaires dans les pays du Maghreb.