Les autorités espagnoles ne croient pas en une «solution régionale» au dossier sahraoui. Alvaro Iranzo, directeur général des affaires étrangères pour la région MENA, a affirmé, au cours d’un entretien avec Welch, qu’une résolution «régionalement acceptable» était «irréalisable», peut-on lire dans un câble diplomatique daté de novembre 2006 publié par WikiLeaks.
De ce fait, «les intérêts de l’Espagne se situent indéniablement dans une résolution du conflit sahraoui, l’ouverture des frontières algéro-marocaines, ainsi que l’engagement d’une économie nord-africaine régionalement intégrée», ajoute-t-on. Ainsi, le gouvernement de Zapatero «a essayé, essaye et essayera toujours de trouver une solution définitive au dossier sahraoui. Une solution qui soit juste, politiquement et bilatéralement acceptable et qui puisse permettre l’exercice de l’autodétermination du peuple sahraoui», avait d’ailleurs insisté M. Moratinos. Ce dernier reste convaincu qu’un consensus pouvait être trouvé si seulement les parties incluses se mettaient d’accord. «Ce qui manque, c’est la volonté de ces antagonistes de négocier une solution au sein même de la structure des Nations unies, ses principes et ses résolutions», est-il consigné dans le câble.