Quand les services secrets marocains s’en mêlent

Un Wikileaks qui secoue le pouvoir, c’est le titre utilisé par le site Orient XXI pour décrire le déballage de documents officiels qui mettent à nu les méthodes peu orthodoxes des diplomates marocains pour défendre les thèses annexionnistes du Maroc pour s’approprier du territoire non-autonome du Sahara Occidental. 
Mensonge, corruption, subornation, autant d’éléments que certains osent qualifier de diplomatie de l’ombre. Bien sûr, pour beaucoup de citoyens marocains tous les coups sont permis pourvis que la colonisation du Sahara Occidental se réalise. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle ils n’expriment pas leur sympathie à Chris Coleman. S’agissant du Sahara Occidental, ils sont plus royalistes que le roi. 
Coleman a dévoilé la défaite du Makhzen dans une question qui a toujours été le facteur de mobilisation du peuple marocain. Ils y voient l’épopée du siècle du Maroc et la défaite du voisin algérien auquel ils vouent le même amour que le Makhzen.
L’ampleur de la défaite est telle que les autorités marocaines ont besoin de quelque chose pour réduire l’onde de choc. Pour cela, un groupe de hackers agissant sous le nom de Hawks Moroccan Sahara, a déclaré avoir identifié la personne qui se cache derrière le pseudonyme de Chris Coleman.
Selon le journaliste Pierre Haski, directeur du site Rue89, il s’agit « sûrement » des « services de renseignements marocains eux-mêmes, la DGED ». Ils ont déclaré détenir des preuves qui accusent l’administrateur du blog Diaspora Saharaui, Mohamed Mahmoud M’barek d’être derrière la filtration des documents confidentiels marocains. 
« Il est évident que le Palais préfère une piste algérienne à celle d’opposants ou même d’un « lanceur d’alerte » marocain », ajoute M. Haski. En effet, le seul moyen de faire avaler la pilule aux marocains c’est de leur présenter un sahraoui ou un algérien. Mais ils n’ont qu’à présenter les preuves qu’ils prétendent détenir contre un simple immigré sahraoui qui défend la cause pour laquelle il a vieilli en exile.
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